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Là , étoit auffi Stagyîe.i Patrie d’Hipparque ôc d’Ariftote.
Plus loin la Chalcidique , ôc la Paraxide où étoient. Pa/fe«« ,
Potidée| Torone, Olynthe , Villes célèbres.
Les Bisaltes à l’Orient fur le Strymon ôc frontières des Thra-
ees, au Nord en revenant d’Orient à l’Occident.
La Pélagonie , I’O rbelie , 'le Joria , lès Aemopes , les Es-
triens , les L yn gestes ôc le Sintic a , ces deux derniers dans l’intérieur
du Pays.
La Macédoine produit du blé, du vin} de l’huile : autrefois elle
étoit riche en mines de toute efpèce , fur-tout en or ôc en argent.
Celles d’or abondoient fur-tout dans le Mont Pangée : c’eftpar leur
moyen que s’étoient enrichis lesHabitans de l lfle de Thafe } qui
faifoient un grand Commerce avec les Phéniciens. Les Athéniens
s’en emparerent àleur tour, mais les Thraces les leur enlevèrent *
ceux-ci en furent dépoffédés enfuite par Philippe-: ce Prince les fit.
exploiter par des hommes intelligent, & ce fut avec cet or qu’il
enchaîna la Grèce.
Philippe eft le premier qui ait agrandi la Macédoines .mais plus,
par fes artifices ôc par fon or , que par fa puiffançe ôc fa. valeur :
il fut en guerre avec les Rois des Péoniens , des Médesy de la
Thraçe, des Triballes > ôcc. qui étoient venus remplacer les Da-
ces ôc les Gétes en-deça du Danube : & lorfqu’on voit fon fils être
obligé de conquérir le Nord de la Macédoine,,avant que.de paf-
fer en Perfe, on fe repréfente les Peuples , qu’il attaqua comme
des Nations éloignées, prefqu’jnconnues , & on eft. fort étonné
lorfqu’on s’apperçoit que c étoient les plus? proches voifins,
La ftupide avarice du dernier Roi de cette Contrée, livra aux
finmainü ce beau Royaume , qu’ils anéantirent en quelque forte,
en le diftribuant en quatre Régions qui ne dévoient avoir aucune
çqrrefpQndance çntr’çlles -, enforte quelles ne tardèrent pas à être
ravagées
P R E L I M I N A I R E . Ivij
ravagées par les Peuples du Nford qui furent fans celfe en guerre
avèiïtfiR Romains»!
T i f E-LiVE y cm fade ndulateùrilde ceSvdéraifrM ;,: cherche à les
juftifieè y en faifamt Vofifî que chacune de ces Régions, pouvoit fe
fuffire à elle-même. Trànfcrivons cè qu’il en ditryiirnous dédommagera
de la féehereffe d’une defcription géographique., 6c fera
regretter la deftruHiqn de ces floriffances Gonbées; .'I
La première Région, dit-il ( 1 ) y eft rhabjtée ipar lesiBifaltes,
Peupletrès^belliqueux, ôe dont le Pâys'jeft, au-dèiàidic'Neffus
dans les environs" du StrymôH.' Elle produit toutes fortes detfrifits-
elle a des‘mines ôc contient la Ville a‘Amphipbffev’qui par fon
afïiette eft la clef de la Macédoine du cpjjèdef l’Oident % >
La.fécondé a deux Ports fameux ôc ’commodes , ôt. deux grandes
Villes f TheJJ'alonique ôc CajJ'andrie : elle renferme la Pallerie f,
Paysrrès-fertile.
Dans la troifiemc , on trouve trois Villes confidérables, Edeffe^
Itérée ôc Pella. Là Nation des! Veétiens qui, én.ocçupepne; parti©,
effunë des plus belliqüeufes que Ton: conhoifteh eile‘é auffi pour
habitans un grand nombre de Gaulois .Ôc.;d^lli^ieaslaiia|^^t,dâs'
Cultivateurs infatigables.
Les Eoirdéens , les Liheeftes:Scies Pélà^nâ^abitent la quatrième,
dont font auffi partie l’Âtintanie, la? Stymphalidè.j ôc l’Eli-
miotide. Tout ce Pays eft trèsdrbid , rude ôè ingrat. L e cdrad&re
dè fes habitans s’accorde avec la nature de fon;fol Ôc la température
de l’air qu’ony refpire. .
» Tout ce détail, dit fort bien M.lè<Ç»;du BüATifpéprouve
» que les Romains eurent raifon de divifer la Ma^édoiaeÿ inpissne
O) Sift. Rom. Ljv, -XLW.,
(*) Hifl, Ane. Tom. III, zia
Orig. Grecq. h