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» extraordùére-, & de le gardertrme mois'en'osÉ-état Hans uns
* prifond’airamf.Ge Dieu:qm ne refpirétpe lëiéombâtfc y-fetoit
» peut-être’ péri fi la plus belle des femmes, Héritée ■, belle-mere
»'(- de ces Géans ) ,n’en eût inftruit Mercure qûi vint délivrer ce
» Dieu , &c.::d
* Ges noms d’XIoeus , d’Otus , d’Ephialtë, ne pouvoiéntêtre
inieux'cbèifis pour défigûer »des Géans, des Col-oftys fdls tiennent
aux primitifs Al , Ot, Alt, qui tous défignentdes montagties très-
élevées ; l’élévation f la:haütfeüf par excèrtjèfic©»-'-'-
Ces Géans font donc de là même race ennemie des Dieux,.dont
FOdyffée rapporte la deftruâion : bien plus , dans l’un ôc dans
l ’autre paffage, il eft quéftiôn de la même Princfeffè défignée corn*-
me leunpatente, comme la plus belle femme dé foli tems , ÔC
par le même nom ', canif iiily a'qu une légête différence éntrë Hé-,
-ribéeàe l’Iliade ôc Périhéè de l’Odyfféé.
On peut même affiner que îd lettre H eft une faute de Gopiftë
dans le premier de ces noms au lieudeTalëftrë greéqüè n^pàT la-
quelle commence le fécond, faute ^rès;atféje| cqiT^etttq d^ns ürt
nom prôpre , & «Câpres un manufcrit un peu’ effacé où mal-
jéerit. ....
Mais comme de Pèribée naquit le Sauveur du genre humain au
tems du Déluge, il paroît;que*icelui qui lui doitici Ton Mut eft
,lemême-perfqnnage, l’Homme^ rie Fort par excellence, que les
Géans ont p^ligé-d’être enfermé^ upe aml4ëfbMrèv compofée de
treize mois lunairefiàvpeu-prèsj’^ansunp prifbn qtieadeîi’ne pouvait
détruire) une prifon çfairain en ftyle poétique. ;
D’ArÊs mal-à-propvs chaûgé en ‘Mars.
On ne peut doncTe méprendre fur le perfonnage qui a été renfermé
pendant uft an à Foccafio'ndës Géans dans une pareille pri-
P R E L 1 M I N A I R E . clxvi;
Ton, fur-tout fi on rapproche ceci d’un paffage d’ARNQBE qui con-
poifibit bien la Mythologie Çrecque, ôc qui dit que cette prifon
étéi.t dans ,TArcadie ( i}, pu le pays de TArçh&
Il exifte un autre récit mythologique où Noé eft également dé-r
'|jgné. par le nom d’Arês , ou Mars. Nous ayons y.u. plug haut .que
les Grecs plaçoiept à la même époque le Déluge de Ppucalion ôc
la mort d’Halirotius, filsde Neptune, tué par Mars : & que Mars
füt ahfpus^.pmaçqu’Qp tfQU^ qiul n’vayoit riçpàoedjyrç à la
mort d’Halirotius imais Hali-Rqtz>x défigne J’Océap copiant fur
la terre, ôtla couvrant | é fés /eaux f i l eft donc appellé allégoriquement
le fils de Neptune : Mars qui en triomphe ôc gui furyit à
la retraite des flots, paffe donc pour celui qui a tué Halîratius , ôc
Ton n’eft plus éronné que l ’Aréopage l’abfëlye tout d’une voix j
màis’ cët rArédpagë'ëtôit comporé “dés xii. grands Dieux : en”effet
le Ciel feul fit triompher Npé des Eaux Ôt dé Neptune. Quant à
l ’Abbé Banier qui n’a rien compris à tout cela, il ne voit dans
ces xn. grands Dieux que douzé ’Athéniens qui compofoient alors
l ’Aréppage : quelle lumière attendrede ceux qui bouillent tout;
& qui fe hâtent d’élever des fyftêmes fans yues, fans goût, fans
principes ?
j II étoit impoffible d’ailleurs , dès que la tradition fut un peu
altérée, quori ne changeât Noé en Mars. Mars s’appelle en Grec
Ares., mot que les Latins changèrent en Mars : mais en Oriental
Arez. dëfignoit Noéfoonime l’homme de la terre par excellence.
Les Gréés tfôifvâiit par-tout Arez comme dompteur d’Haliro-'
tius ,1 comme enfermé par les Géans dans une prifon dont il ne
pouvoit fortir , y virent tout autant d’aventures de leur Dieu
Mars : ôc dès ce moment ces traditions uniques & intéreflântes ,
ne furent plus que des énigmes incompréhenfibles. |
(>) Arnob. Liv. IV.xontr* les Gentils,