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Quanti k lourds commune de toutes ces Langues , i î l ’àttti-
bue avec nombre d&utres Savsms & celle des Scythes.
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Tmires les Langues tenant aînfi les unes aux autres J "pat 'de»
rapports suffi nombreux qü’étonnans, il ri’éft 'point ^ïatpTerrant
que chacun ait attribué POrigîne du Grec à la Langue qu’il Fa voit
le mieux : il rfeft pas plusétanttafttqrfon lui ait trouvé de très^
grands rapports avec l’Indien ôc avec fEgyptfen.
Ainfi le Savant B ayer , dans fort Rifterire IntlteflaTtte de la
Badriane, fut fi frappé de ta reffemblance qrfii'appercevoit en&b
P-Indien & le Grec , qu’il crut qrre l ’Indien s’étoit .formé iftir 'le
Grec /lorfqueiesbuceeffems d’Àléxandre le' Grand eurent1 établi
cfette langue avec leur Enïpiïelur les bordsmrême de l’îrfde. ;
l’Abbé Barthélémy a égaleitient'dé'rTïo'ntré de très- grands
rapports entre le Grec, i*Ëgyptien. & le Phénicien (i).
"Que conclure de tout cela ? Que lé “Grec rie doitfon exiîrence
ni à l’Hébreu , ni à l’Allemand , ni au Suédois, ni au iVïoefo-Go-
thique, ni au Phénicien, ni au Perfan ou à l’Indien : mars qiul eft
dérivé de la Langue première de fEur'ope ou de la Langue Celtique
, foeur elle - même de la Langue Orientale : enforte qu’il
n’eft point furprenant li toutes les Langues fe reflerhblent entre
elles : le rnerveiliêux fferoit qu eUesrfoffnflent aucun de ces rapports
»
4. I I I .
Comment on peutporvénir alo. vérité fur cet objet.
Nous ne nous tromperons point, lorfque ne regardant toutes
fi) ftlémoires de l'Acad-des: Infcrijt, Se B elles-Lettres , Tome XXXII, inr£?^
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teS Langues,, fans en excepter la Grecque, que comme de fimples
objets de.compaiaifon, 6c nan;çOfmme;d*feendant les unes des
autres , nous ne mutilerons les mots ,4 ariïcune ^oUr les • forcer dê
rfeffembkr à ceux d’une autre Langues& que-ne us nous .contenterons
de chercher comment de la Langue Primitive s’eftfonnée la
Grecque*
Gctrerecherche .rient* donc néceflairement à la connoifîance de
l’Origine dcsGçeçs tquofiion cependant qtt on .à prefqo entièrement
négligée. Ceux qui fe font .occupés de cet objéfc > iQùr pref-
que totÿoursjùis le change. Comme ils vqjo knt PHiftoire des
p^ôçipàésJViii^‘^îeequ^,Içhiëfqü^rgo«,“'Sicy«ïê ,~Thëbës,
Athènes, commencer pardesEtrai^e^s, iis ont cru que c é -
toit-là le commencement des Grecs ; que leur Hiftoire ne remon-
toit'f a&iiphis?haut :'4&-q*éifi-aupa#ava&t^^ qaéJques-Peuplades
dans ces Contrées., elleSrfe bornoient,â des hordes de Sau-
vages qui n'avoient prefque r|en au-defïus de la bête, qui erroient
dans bo|:s»-huvaut de'l’eau i ôtviVÆUtde.raciue^^dC’S^nds
qu’ils difputoient aux animaux.
- Erreurs des plus Singulières & dais lesquelles ou ne devait'pas
s attendre à -voir tomber des Erudits:, ides Critiques., des. Hommes
qui veulent éclairer leur.fiecle.
i Mais en fuppofant .qu’Argos., Sicyone ,.Athènes, ou telle au*
trc¥Üie, navoient étépeuplées que?par des’Oûibme^Qriâ,«a:les-jf
en po®voic-ouxonchu» que;le;reâe de>lar .<3rèoe n’avc«t: étéiégale*
ment peuplé que par de pareiEestCoLonies ?:pouvoit-onifoeppo'fer
raiformablement que le Péloponèfe entier , l ’Arcadie fur-tout,
que l’Etoüeiv, d’Acamapie , la Thefialie^ la Macédbiftê , ù’a-
voient été peuplées'que de. cett e manier® : tandis qufoa rfy voit
rièniqui. l ’indique le firppofe même ; tandis què i’affeôfcadoa
de dke que des ! Codâmes. étrangères arriveront Ch : tel 6c