
M D I S C O U R S
» fance par fa fagefle & par fon courage : il gouverna fes Sujets
» avec la plus grande équité : étoit grand Capitaine, ÔC d’une va“
» leur extraordinaire ; fur-tout il maintenoit le meilleur ordre
»> dans fes finances. . . Les contributions qu’il levoit fur fes Etats
» montoient à plus dè mille talens par année, & dans Un-è feule
» expédition, il tira de la Thrace une armée qui avoit plus dë céné
» vingt mille hommes de pied & cinquante mille cheVaux.
Les Etats de Sitalcès s’étendo'ient félon Thucydide ’( % ) depuis
les Monts Hémus & Rhodope jufqu’au Pont Euxin Ciéidit le
pays des Odryfes, fur qui avoient régné fes Ancêtres Ils avo’ient
pour voifins au Nord & de l’autre côté de l’Hemus les Getès,
les Diens ôc les autres Nations qui habitoient depuis le Danube
jufqu’à la mer. Ces Peuples étoient voifins des Scythes , s’ha-
billoient comme eux , & étoient leurs archers à cheval.
Dans le Rhodope & dans les autres Montagnes des environs
habitoient les Agriens, les Léens, & plufieurs Thracés libres qui
portoient des épées;
Une partie des Péoniens obeiffoit à Sitalcès, dont l’Empire
s’étendoit jufqu aux Péoniens libres & au fleuvëStrÿfedn qui les
bornoit à l’Occident.,
Expédition de Xenophon,
Autems de la retraite des dix mille, cé Royaume étroit pârtàgé
entre plufieurs Princes : l’un d’eux, Moefades, venoit de perdre fes
Etats, & fon fils Scuthes quiavoitété élevé à la Cour de Médoc,
le plus puilïant de ces Princes & qui régrtoit fur1 les Odryfes ,
-cherchoit les moyens, de. rentrer dans le Royaume de fes Peres:
P R E L I M I N A I R E . xlvij
heureufement Xénophon avec les dix mille venoit de terminer en
Thrace fa famçufe retraite. Seuthès emprunta leur fecours ; & avec
ees Héros %il fe forma un Empire plus grand que celui qu’il: avoit:
cette-alfocia-
«î^n des Grecs avec un Thrace ;<cs Roi accorda l e fauteuil à Xé-
ïtophon t e aux ^Principaux; Officiel Qrees- comme nos Rois acr
cordent le .tabouret t&î ihtraita les Grecs comme. étant; parens y
commeayantude^ORiGmEjConïmune j^ce £utmeme lemot. du-guet
dans une occafion-ifiémorabie^; tjf!
E xU &Qviàt cAet/e 'jC0 Jes : portrait, gu’iïf ë it de cette Nation
&,dÈ.Jeur Qpi.Goijfâ
” Un HommeXeS^; dit un Auteur Modeirne \‘ i R transporté
dans une Contrée fauvage , eft untflambeau placé au-delà d un
efpace ténébreux, èc h l’aide- ‘duquel on ehtfeyoir au moins le»
contours des â g e tXÇiefi
s’exprime ainfi r nous dëvonsgçn effet , à l’mfortune dit
charmant Poète Latin- des. renfeignemehs uniquës fur les Géces
& fur leur Roi Coty^. .. . . . . »-
« Je fuis , difoit-il, dans une Région voifine de l Ourfedans
j un Pays que l’Aquilon brûle, de fon fouflé deftruaeur, au-delà
» duquel il n’y a que le Bofphore,! le, Tanaïs, fes Marais- de là
„ Scythie i quelques noms de lieux à peine connus : plus loin , il
y n*y a que des frimats qui rendent fe terre rnhabitablë’^)... L ’hy-
» ver qu’on y éprouve eft celui des Méotides, ôt m a paru plus
» long que tpus ceux que j’ai jamais vus le Printeros y eft moins
(t) Hîft. Ancienne des Peuple* de l’Europe, Tome IV»
{i) Trift» IU. Ele&.4»