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mère, ceux d’Héfiode , font donc des mêmes perfonnages : leur
hiftoite ôc leurs malheurs ont donc été conhus de ces trois illustres
Auteurs : ôc comment FaUroienc-ilsighoréê Ma terre entière-;
« e nous le Féronx voir un jour, étoifeietr^life-du' récit cte« ce§
événemens à jamais mémorables : les Egyptiens ne Favolent pas
oublié les Chaldéens s’en fouvenoient: & le Temple le plùsan-?
dieu ôc le plus refpe&é de toute la Syrie, n’étok fondé que fur
cet événement. I
Temple de la DèeJJe de Sjyrie d Hiêrapolis : Statue de Deucàlion.
* Â Hiêrapolis, en Syrie, étoit un Temple fameux confaçré.à la
grande Déeffe ôc dont nous avons parlé dans notre Effai d’Hiftoirer;
OriénMe-', Tom. VIII. psg. 16. Un Ancien ém th récit eâ ;tduç
jours joint aux ouvrages de Lucien, & qui paffe fous fôn nom ,
rapporte au fu jet de ce Temple , des faits trèsdinguliers 6c trop
relatifsà l’objet dont nous nous occupons pour l ’omettre, d’autant
plus qu’il nous conduira suite étymologie trcs-viaifemblable du
nom de Deudalidn.|
’ «'L’Opinion la plus commune r dit-il , eft que DfiücteqSi^de
s Scythie, en eft le Fondateur t car les- Grecs difent que les pre-^
» miers*hommeisétant cruels & infolens , fans foi, kn^liolpitàlité^;
» fans humanité y périrent tous par Je Déluge : la terf^ -^ant
jrpouffé horstie fon fein des eaux en abondance qui groflirent les
» fleuves, & qui firent déborder la mer à l’aide des pluyes?; eti-.
»'forte que tout fut inondé. 11 ne demeura que Deucalionqui sîé-
»toit fauvé dans utte arche avec fa famille, & unecouple d’anr-
».maux de chaque efpèce, tant fauvages que domeftiques, qui le
* fuivirent volontairement, fans s’entre-manger ni fe faire de mâL
» Il vogua ainfi jufqu’à ce que les eaux fe furent retirées .*■ puis, il
» repeupla le genre humain*
P m JE- L \ 1 M T N A I R E. àümij
» Mais ceux de la Ville dont je parle , ajourent à cêéi tifie'âu-
u tre merveille, qu’ils'ouvrit, un a|rae dans^leur pays qui englou*
»> tit toutes les eaux i,: & que Deucaliçm en mémoire de cette aven-
» turc > ÿ dreffa un Autel ôc y bâtit un Templé qui eft celui'dont
» nous parlons : on y voit encore une!èuverture qui eft fort petite,’
i» mais' je ne fais fi elle' n’a point été autrefois-plus1 grande. Popf
»> preuve de ce qu’ils difent, les habitàqs du pays .àsyec toute la
» Syrie, l’Arabie ôcles Peuples d’au-delà* dèTEupKrate, accbu-
» rérit deux Lois l’an à la mer voifihe,(i) d’où ils^tjjuifebtdèf’éaù
» en quantité quils viennent vérfer dans le Térnpie jb dédié fe perd
» pàr.cé jtrbu : ôc l’origine de cette'cëréftofijs, eft encore attrîbuéè
à Deucàlion pour-faire fouvenir de -cet événement.'‘Voilà la plus
•»ancienne opipiontouchantee Temple ».
Décrivant enfuite les ftatues(qu’on vdyoitd'aris le fan&uaïçé de
ce Temple ÿ il en diftingue trois ervor, cèllçs de Jupiter & de Ju-
ro.nf*àffifês*, ôc portées, l’pne par des boeufs Ôc FaUtrepat des
lions : Junoh*eft couronnée défrayons ôc de tours -p,elle dent
iefcép.tré d’une main, la quenouille d’une autre, ôc elle enceinte
d’urië écharpe.
» La ftatue du milieu, ajoute-t-il, c ’a d’aütré nom que la fta-
» tue ; ôc d’autre fymbole qu’une -colombe d’br fur la tête :,lc’eft
» elle qu’on porte deux fois l’an vers,la mer,, lqrfau’Qi?rtva pjjifec
» l’eau dont j’ai parle : -quelques-uns difenç qu’elle »-rçprélentfi
» Deucàlion ».
Nous voyons .donc ici le Déluge dëfigné comme, ehex les Grecs
fous le nom de Deucàlion le Scythe: un Temple éieyéjsu-mémoire
de cet événement: cet événement attribué, aux. même$,çaufesj:
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•<t) Cette met eft le lac lût les bords duquel étbxt ïaviîlè.