
çlxiv. D 1 S C O U R S
& une cérénmnie annue|l)t établie en Syrie comme à Athènes ert
mémoire du Déluge.; ^
Ce que nous voyons de plus ici & qui eft très^remarquable ,
c’eft la ftatue furmontée d’une colombe entre deux autres & qu’oq
difoitêtyccelle de DEUc^Lioiy^Ceci nous conduiront donc à l’é-?
tymplogie du nom mêmede Deugalion ! Iqn figniftc en Oriental,
UP^voeJombe : DEUgien toute Langue^ conduire y JDeigpl
en Hébreu, enfeigne : Deucal-ion fignifieroit donc la colombe ejl
mon enfeigne : or , au phyfique comme au moral ,ôc au fymbolir
que ce nom convenoit parfaitement à Noé ; au moral étant pur
& innocent comme la colombe ; au phyfique ,m’étant forti de
l ’arche qu’à la fuite de la colombe : & dansJe .ftyle fymbq.lique §
la colombe ou Ion ayant toujours défigné ceux qui apportent la
paix & le repos dans le monde.
Etymologie qui me paroît préférable à celle que j’avois foup-
çonnée, & qui confifteroit à rendre Deiic-cal-Ion par céstmots
le chef de tous les Ioniens : mais elle fuppofèroit que Deucalion
n’étoit connu que des Grecs, tandis que nous le retrouvons chez
lés Orientaux avec le fymbole même relatif au nom d’IoNj* en-
forte qu’il n’y a point à balancer entre les deux.
E ' Eurymédon , &* q iîil ejl le même que Typhon.
Nous avons vu qu’Homère nous répréfente Eurymédon cpm-
me étant Roi des fuperbes Géans ôt comme ayant fait périr tous
fes fujets dans les guerres qu’il entreprit, & ou il périt avec eüx.
La manière dont il parle, prouve qu’il faifoit allufion à des évé-
nemens fort connus, & qu’il n’avoit befoin que d’indiquer pour
les rappeller au fouvenir de fes Ledeurs : cependant Eurymédoft
eft inconnu dans la Mythologie ordinaire des Grecs ,& perfonne
n’avoit foupçonné qu’Homère eût en vue les habitans du premier
P R E L I M l N i; A I R E . cfxv
monde. Il n’eft doncipas étonnant que Madame Dacier ait cru
quê cet Eurymédon àvoit. vécu .trente, oti quarante.ans avant là
guerre de Troie, & qu’il étoit du nbmbrede ces Géans.dont
Théfée & Hercule a voient exterminé tm fi.grand nombre. Mais
ces Géàhs -de Théféê & d’Hêj?cule n’étoient pas lesJ Rois.j d’une
nation dé Géans ;-c’eft l’Hiftôîre primitive dési.Géans qu’Homère
a fait entrer ici en épi%déièvec. leifiecle d’Areté ou de la vertu
qui fuccéda au fiecle d’airain. |
Ainfi Eury-Medonqui fignifie le Roi au grand corrps, eft"le mê-
meque Typhon ou Typhée,;chef désfGéàh&détmits par Jupiter.
f j jH fûinelaiffèapeuftdovite, c’ eft qu’onWfërve- que Cérès 'éiiï
Reaucoup de penchanf'pour lui (i$&préafément comme les Égyn-
* e^ » 5 ? t :qiie T yphqn^ii^^feivodfétpar Jfis,la même que
^ # f e f t * ^ ’autant plusfteureux-qu’ille.jéint à une.fofiiled’autres
qui indiquent un très-grand apport entré l à Mythologie? Gr ec-
P P t t N i g nié j É É Ï P Pa^ de.si peifônnes que leur
^habileté* auroit dû mieux guider. :
Ce É g » feulement dans rOdjrffée' qu'Homère parlé dés
*g g j P ? ° ” les «trouve dans 1‘IBade, g§|tftnèfeaBieïe qui lu t
ques irci a paru inexplicable à tout lémonde. b -
Dioné mere de Vénus voulant confbler fa fillé'éhérie que
.Drqméle avoir bfeffée à h main, luî fàir le¥d|tWvBieui q u Q t
été outragés pat les’mortels :*1 Mars ,
. nom de Mars en.gtec) rfa pas étéà-fabri 'de leurs f t | |
• r H U » kJierOtus, acîle redoutable
» Ephialtes eurent la témérité de le charger de clptaesd’un poids
C*) Mytliol. & expi. d« Fables, par M. l’Abbé Banicr, in-Ia. Tom. III. pag. jp/.é