
ccviij D ƒ S C O U R S
nique, au Franc, au Bourguignon -, tous Piale&es du Theuton r
ce .qui ouv 1 e un champ immenfêjpour les comparaifons d§ toutes
ces Langues du Nord , que.M.. Ihre. retrouve également.dans la
Langue Celtique :. il reçoïkioît m * al'P°r-ts- er^'
tre ces Langues & l’Etrufque ; cè.qui ri’ed' point étonnant, puif-
que.les Pélafge^.s’étendirent auIqng&r au large dans l’Italie : ÔC
on Latines y nous avons in«,
cliqué divers rapports entre l ’Etrufque ôc le Th'euton ; & que
nous ayons dit qü’on en trouverqit un très^grand nombre , li on
prenoit la peine de comparer ces Langues;] les- Etrufques étapt
eux-mêmes venus de la Germanie'Rhétique, -‘v- r ■
M. Ihre a recueilli aufll les divers mots de la Langüe-Gétiqwe
qui fe trouvent répandus qheg; les Anciens ôt dans les Loix des
Wifigots>; des Lombards & .des Bourguignons {a ) •} 41 y^* Joint divers"
1 hiots des Peuples. de la Grimée qui font des-défc^ndans de ces
anciens* Getes mêlés avec les Scythes Royaux qui priaient; 1*
même Langue.
Le Savant Hickesius , après avoir fait parOkrë eàri.dS^, l.eslnfï
titutions Grammaticales, du Mocfo-Gothique ôt del Anglo-Saxon,
publia-en 1706, fur ces mêmes -objets, un Ouvrage beaucoup plus
vaftê fous le titre dê Tkr&fot dès' anciennes Langues • SepXèntrio*
nales, plein de repherphes tfèspréçieufes , ôt qui lui ât beau?
coup d’honneur.
M. Miçhaeler a. publié depuis quelques années un Ouvrage
fur les rapports*du Moefo-Gothique-, du Fraiico-Théotifque, de
l’Anglo-Sa^fon , du R unique ôc de l’Xflandois, accompagné d’un
grand nombre de monumens en ces diverfes Langues (2 ).
( ï) Diflert. P Kilo f. de Reliquiis Xingua? <3eticse,ï7 J 8. in-t4ù.
(i) Tabula patalçil* anti<jtii(Tf Tçutonicae üng» Diaieô. CEni-poiite ( ou Infpruck )
i n - ? 0 ’ ARTICLE
P R E L I M I N A 1 R E . ceix
A H T I C L E I I.
§. n
Des DialeBes Grecs.
JL a Langue des PéLfges .né,fe divifa pa.s feulement en plufieurs
Dialectes qui devinrent peu à peu autant de- Langues différentes ;
mais la Langue Grecque.. fe partagea elle-même, quoique fans
coder, d’être une., c en plufieursPialedes , dont il faut- avofr une
connoiffance exaQe , afin de fe; former ;unejufte idée de cette Lan«
gue; Ces Dialeàes furent le Dorien, l’Eolien, l ’Attique Ôt l’Io-
mien. ,
Le Dorien & FEolien eurent-le plus .grand rapport entr’eux -
c’étoitda Langue primitive des Grecs ; eiledeur étoit commune
. avec les Peuples Celtiques , & fur.-tout àvec .les Latins , comme
nous aurons occafioiide nous en affurer .bientôt. Cette Langue
étoit cqmpofée de fons mâles, nerveux, fo'nores fortement prononcés
,.:comme i l arrive dans toute Langue .primitive^ fur-tout
quand.elle eft parlée par des montagnards; ôt des Laboureurs tels
qu’ét oient 'les D ori ens -, ôt même tous les Grées avant qu’ils euf-
fenéêté adoucis par deGommer.ee, ôc. par' lès; Arts.
Elle fe conferva chez les Siciliens, les Péloponéfiens, les Cretois
, les Rhodiens ôt les Peuples de l’Epire. .
L ’Attiqueêft le Grec adouci ôc perfed-ionné-par les Athéniens.
Ce Peuple plein de goût, de talens, dê fenfibHité, ce Peuple d’O-
rateurs ôt de Muficiènsvne put le. contenter des fons agreftes des
anciens Grecs ; il féntit qu’on pouvoit les rendre plus agréables ,
plus doux, proportionnés à une oreille diftinguée par fa fineffe,
O ri g. Grecq. ' d d