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eft donc altéré > a-t*on conclu ; & on en a fait Rhodfc-
nim » dès-lo.r&-on y a vu Rhodes} comme fi; cette Ifle était
une des quatre 'grandes nations Pélafgiqùes ÿ ou le Rhô»
ne> Rhodanus, comme fi ce fleuve étoit dans la Grèce»
T harsis . . . une fois quon a été dérouté, fie qu’on a a plus fu
où commençoit » où finiffoit la Pélafgie on a été hors
d’état de démêler la vérité, & l’on a vu Tharfis par-tout
où il n’étoit pas^ à Tarfe , à Thafos à Tarteffe enEf-
pagne, ôcc.
Ceft ici où l’on pourroit dire à Meffieurales Erudits : néerb-
Yez pas ou refpe&ez - vous mieux , »vous & la vérité ; ne
X’aherez pas par des. û&ians & par des affer dons dénuées de feus.
Nous l’avons vu , la Péêasgib embraffe tout le terrera entre le
Danube Ôc la mer du Péloponèfe : & ce terrera eft divifé par la
nature en quatre bandes paralelles : e’eft donc-là que nous de**
yqhs trouver le partage dés quatre, fils d’IoN- dont le pay&,s-ap-
oeile encore aujourd’hui Iauna chez. les. Turcs qui en font les
poffeffeurs~
La T hrace nous montre de Ta maniéré la plus feuübl'e que là
S’établit T harsis , ou Trafis par une prononciation adoucie à la
Grecque & à la Francoifa même, où nous difons Alexandre au
lieu d’Alexander^
K etiisi eft le pays des Getes au nord de la Macédoine, & la
Macédoine elle-même, ou Ma-Ked, la Grande Gétie..
Dodanim eft la contrée entre la Macédoine & le Péloponèfe .£
habitée par les D oriens félon les Grecs eux-mêmes & c’eil donc le
fécond D , & non le premier, qu’il faut changer eu R ; lire T 6c
non "i , Doranim & non Dodanim , comme nous l’avions déjà
dit dans notre troifieme volume page aay..
E lisa défignera les habitans du Péloponèfe*.
P R E L I M 1 N A I R jp. 6xVtx
Üri accordauffi parfait entre les quatre grandes divifions delà
Péfafgre, & les quatre fils d léN , en démontre la vérité, & que
Moyfe avait d’excellens mémoires fur ce pays & fur fa population.
j
Après avoir éclairci ce fait ; paifods à ce que les Grecs nous
apprènnenrde Deucaliôn, 6c yo^ons coffiraèat il fe concilie avec
ce que nous venons de dire* - ;
f. I L
D 'Ê XJ c X t I O N.
L ’Hiftoiir.e de Deucaliôn eft la bafe de la Chronologie & de
l ’Hiftoirè Grecque : ce perfonnage eft très-remarquable par fou
déluge, & fon arche, & pair fa qualité d’être le pere des Grecs
ou Hellënés t il eft donc-impoffiblede né pasdiffiuter ce qui.le
concerne dès qù’on s occupe des Origines Grecques mats à cet
égard on eft très-embarrafté , parce que; les Grecs fuppofent
qu avant lui la Grèce étoit peuplée i, enfdrtë que fon déluge n’au*
roit aucun rapport avèc celui de Noé : parce qu’ils ajoutent que
fa poftérité ouïes Hellenes exterminèrent les habitans primitifs
de lai Grèce;
Il étoit impoffible aux Hîftorierrs Grecs arrivés trop tard de
pouvoir fe débarraffer de ces difficultés exafpérantes : plus ils
étoient éclairés 6x plus* ils dévoient fe tromper par la fînelfe ôc par
la multitude des conféquefices quils tiroient d’un premier fait
dénaturé : mais la folution de ces difficultés ne doit être qu’un jeu
pour nous qui avons déplus grands, feeours, desfecours inconnus
aux Grecs; ;
Avant tout , il importe effbntielîement de décider fi le déluge
de Deucaliôn eft le même que celui deNoé ou non : & pour