
.cc D I S C O V R S
e ; Nous fîmes voir dans ces Allégories (I) que tes fept Cabires
«nfens de Sydyk où le Jüfte, défignoient les fept Phmettes ôc les
Fept Génies qui- préfîdent aux Planettes 6c .qui dirigent par leur
moyen l’univers : nous vîmes qu’ils, étoient accompagnés d’un
huitième Génie nommé E smunus , ôc nous leur appliquâmes ce
paffage de Xenocrates : « Il y a huit Dieux ,~un qui eft fans parties
» & qui préfide à toutes les Etoiles fixes comme fi elles ne for-
» moient qu’un feui tout. Cinq qui préfîdent aux Planettes : le
» Soleil eft le feptiéme, ôc la Lune complexe le nombre de
» huit»; ' x .
Mais cesTepfrPlanett.es furent adorées dans la Grèce des la plus
haute antiquité. Paüsanias nous apprend que dans un Temple.de
* Ja Laconie, elles furent repréfentées par fept colonnes qui exif-.
raient encore de fb»tems{éboFp>>em;L — f.» / - - ■ r »
Nous venons de les découvrir chez les Arabes de même qu g k
munus, de la maniéré la plus fortement caradérifée, dans huit
Divinités dont l’objet s’étoit conftamment refufé aux recherches
de tous les Savans , fur-tout'a celles du célèbre Selden , qui
femblcit avoir épuifé ce qui concerne’ les Dieux Orièntaux : ôc
qui déclare franchement ne riçn: comprendre à çes huit perfqn-
^ G eorge Sale, un des plus favans Auteprsdel’HiïloireUniverfelle,
mais qui mourut lon^-tems avant quç çëfte entreprife fût
achevée,mit à la tête defaTraduaion deTAlcoran en Anglms
un excellent pifeours Préliminaire quun de mes Amis traduifiç
& fit paraître en i 7p , fous îe titre ^O t0 yatim s H if
toviyxs y Criques fu r le Mahpmtijmç (jj j.Çc Savant après avoir
U ïb. p. «4, , 11
YÏj Dans faDefcnption delà Laconie > ou pag« 16
jj) A penerc, in-*», chez Batrülct & fijfc
qbfervé
P R E L I M I N A I R E . cc j
obfervé que les Indiens avoient élevé des Temples aux fept Pla-
nettés, pafleau détail des huit Divinités Aiabesdont il eft^it mention
dans l’Alcoran. .
Il nous apprend d’abord que les Arabes hpnotçjient'trois Intelligences
nommées A llât, Al-Uixp, & Manah : il dit en quels lieux
elles étoient honorées, comment,ôc quand, leur, culte^futùn^anti j
ôc il effaye de donner l’Etymologie de.leurs noms : il ne réuffit
que relativement aU, fecoqd^ niais ctitte. Fçy^’qjqgie eft morte
entre Tes mains. On pe peut méponnohre ici les trois Dieux de
Sanchohiaton dont nous avons déja .parlé.,
A llâ t ou A llah y .eft le Dieu fu p r im e le Dieu qui meut le
huitième Çiel,
- Al-U '& a f qui lignifie le Fort, le PuilTant, Hercule, eft le
S oleibvi&orieux.
Manah, eft manifeftement la Lune, nom quelle porte en toute
Langue.
Il nous apprend enfuite que les . cinq autres Idoles étoipnt appelles
iVadd, Sawa, laghuth , Yauf^SC Nasr ; ôc qu’on. pré-
tendoit que ces Idoles avoient été adorées avant Je D éluge, que
Noé prêcha.contr’èlles, ôc qu’elles devinrent enfuite„les Dieux
des Arabes ; quelles repréfentpient des pexfonnes d’un mérite
diftingué,dont les honneurs civils qu’on leur rendait dégénérèrent
infenfibiçment en un culte religieux. .
"Wadd d’ailleurs avoit la forme d’un Homme, ôc.étoit adoré par
la Tribu de Calb.
Sawa, fous la figure d’une F emme , étoit adorée dans la Tribu
d’Hamadan. -
yaghouth , Dieu d é l’Yemen, fous la forme d’unLioN.
Yauk, dans la Tribu de Moràwf fdusla formé d’un Cheval; '
Qrig. Grccq, / ce