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M, Gibçrt ne ie contesta pas:fle^ cette efcârmouche ; iî
jk.paroître.un Mémoire complet.fur les premiers hafeitapç de la
jGrècË:: êij-feloa lu i, Deucalion,, petifcfilsdé Japet, efl un petit*
-fils de Japhet, & pçre des' Hellenespremiers; habitans de ;la
/Grèce & vrais fauvaggs. Tandis quTnas&us ,Prince venu de l’O-
jcient, eftle'çhef des Pélafges, Nation çivilifée qui conquit la
Grèce fur les Hellenes > & qui s’étendit dit midi au Nord. ;
M. F a E R E.T.
M, F reret, à qui l’Antiquité eft fi redevable^ s’occupa, a H-
mitation de tant d’autres,de ces objets, & s en'occupa effentiei-,
lement. M. de Bougainville j Secrëtaire de l’Académie des- Inf-
criptions & Belles-Lettres , nous apprend (2) qu’il avoitcom|foïé
un Traité fort étendu fur l’origine & l’ancienne Hiftoirë.dtfspre-
miers hafrîfans de la prèce tqu’ii remontoitauxfôurcés, ôc que
joignant la critique à l’érudition r il cheïchoit moins à établir un
fyjftême qu’il eût formé d’avance, qu’àdéouvrir & mettre dans un
nouveau jour ie fyftême réfultant de la réunion de paflages épars
dans lesmeilleurs Ecrivains".
T l trouvait qu’on étoit tombé à cet égard dans une multitude
d’erreurs : « Plufieurs »dit-il, confondant les originaires dm-pays’
» avec trois ou quatre Colonies peu nombreufes qui les ont po_
» licés, font venir d’Egypte ou de Phénicie ceux qui ont les pre»
».miers habité la Grèce : quelques-uns les tirent de la Phrygie ou
» de l’Àfie Mineure d’autres en ont fait des Celtes, des Gérât
mains , des Suédois , des Livoniens, des Hongrois. Dans la vue
» d’affocier à la célébrité de la Nation Grecque leur proprV na-
P R E L I M I N A I R R. cxîj
» tiofi, ou celle que le genre de leurs études leur faifoit affeàioî**
» ner, tous ont cherché dans l’Hébreu , dans’le Hongrois , dans
» l’Allemand, dans le Breton', l’origine du n'ôr^dê la plupart des
» Peuplés, des Villes, des HéMlde-Kààfcienne Grèce,’ Comme fi
» les premiers1 Gre;cSm’avô*Mnt pbint eu !de Langue particulière
» ou ne, s’en étoient pas fervisjpour 'former ’au&Uri fe;ces noms.’
» Si nous confultons cës Critiques furice qu’on dtfitpenîer'fe
* l’ancienne Hjftoire de ce Peuple ,,pofant tous pour principe
” que les Fables ont Un joj^ ement h is to r iq u e ilsmoufs ré-
» pondent ; les uns > .que les plus abfurdes fiaions des Poètes
».font.des événemens imaginés d’après ceux que rapporte la Gè-
» nèfe ; les autres „ qu’U faut-reconnostre^dans- ces des
| ».faits antérieurs U ’arriyéç!des Colonies Orlgn^lds, faits vérita-
« bles pour ïe fond?; mais altérés ;par le merveilleux dont la fu-
»perftition & la poéfie les ont’xhargés d’âge en âge. Les Parti-
» fans de ce dernier fyftême, aujourd’hui prefque général', ne font
»»pas .réflexion qu’ils donnent aux Dieux , s regardés èomni'e- leb
s anciens Rois de la Grèce, des Villes-, des Palais', désEiottes^
»des Armées nombreufes, dans un rems Où , de l’aveu désmeil-
» leurs Ecrivains d e l’Antiquité, f a Grèce étoit habitêëjpar des
»|auvagcs difperfés dans les forêts, fuyant à la rencontre les uns;
» des autres, ignorant les arts les plus nécelfaîres, ayant pour
»toute retrmte le .creux des arbres ou des rochers, pour foute
»nourriture le gland & les fruits que la terre produit d’elle*
». même ».
Son Ouvrage d’ailleurs, dont je ne connois que là fuccinte
analyfe dont je parle ic i, étoit divité.eV VII articles. .
Le premier étoit .un Tableau Géographique de la Grèce , plus
(détaillé, dit-on , que/nos meilleures Cartes.
Le fécond traitoit des Colonies Orientales au nombre de qua