
cxlvj D I S C O U R S
vérité leur échâpeà chaque inftant ; & quand on les a lu ~y on ell
tout aufli ,peft inftruit & aufli peu éclairé qu’auparavant,
Elfayons donc de faire mieux: dans cette vue , montrons), i
que Moy£§ a parfaitem eut: déc rit les. quatre grandes divifions delà.
Qrè.ce. primitive ou de F Ionie Pélafgiqüe : a®, que l’hiftoire de
r)eucalion. s’accorde parfaitement avec ce récit de Moyfe ■, 8c
qu’il ej5:peget,mQa-fculement.des HelLenes, mais do-toutes l’Ionie
Pélafgiqüe : 30. que lesHelienes ne furent qu’une portion des Pé-
lafges, précifément ceux qui habitoient entre la Macédoine & le
Péloponèfe : 40, que les Grecs s’étant trompés- à cet égard, ont
totalement brouillé leur chronologie & leurs-origines, qui dès ce
mpment. fortent du cahos dans lequel elles étoient plongées.
A R T I C L E I I.
Vrai Syjiêmtd&torigine d^s Grecsi
m g
pus quatre. fils Ælox maf-à-prepoî apptlU Jayan.’
Moyse . . . . Mais qu’eft-çe que Moyfe a de commun avec les
Grecs l diront ceux qui affrètent de ne faire aucun ufage deS con-
noiflances hiftoriques de Moyfe , fous prétexte qu’il ne faut pas
mêler le facré avec le profane ? hé - bien ! le voici : c’eft dë
nous avoir confervé le vrai tableau de l’origine primitive des
Grecs : c’eft de nous avoir tranfmis - une' tradition infiniment
précieufe dont les Grecseux-mêmes ont laiffé flétrir la pureté :
c’eft en apprenant aux Ifraélites leur propre origine, d’avoir tracé
de main de maître la première Carte Géographique qui ait exifté,
P R E L I M I N A I R E . cxlvîj
f ëftes prêcieiix'des antiques connoiffances qu’on iroit acheter au"
poids de l’or chez tes Indiens , les Chinoisxm les Mexicains , ôc
qu’on dédaigné parce qu’on lés trouvedans l'OuVragé d’un Légif-;
lateür, qui ^n eht-it été qu'un dromme ordinaire , airroit droit de
nous étonner par fes^profbnd^fcorinoiflahces cfensfes? Arts 8c dans
les Sciences ,* 8c qui joignôita l’avantage d’être Hiftorien , celui
de Poëte fublime : suffi Freret/Ic favânt 8c dédaigneux F reret
â-t-il eu foin de profiter fans ceffe de fes lumiètes, autant’ qu’il l’a
p u , étant peu verfé flans la critiqué Orientale, & dans la fcience
étymdlo^ue qu’il erttreyoyoitj fur' laquelle' il avbit dé pfîlfens
appèrçus^tnâis dont il n’atoit pù faite un fcorps ƒ ëdcbte ftidinS
réfoudre les objections auxquelles dbnhoient lieu dès principes
mal affurés.
Moyfe traçant la Généalogie des ënfàns dé Noé, ndüs dit que
Japhét ou Japet, un des fils de Nôé, eut lui-même fept ms : 'que
le quatrième s’appelloit p> , oü> fuivaîit Ïa4ë&urë pôftérîëa-
rë dés Mafiotethes, Javan que cèlui-çi pèfé d’E tip^Thàï-'
J is , ou plutôt Thrafls , Ketim SC Dodanirn.
Perforine qui n’ait vu qüë cet Ï@n éfdit lë pefè des Grées , 6c
qu’il Falloit chercher chez les GreOs qÜatfe Notions formées pàr
fes quatre fils ; mais c’eft ici où l’on s’eft êJgâté.
Elisa, c’eft l’Elide ou ïe Péloponèfe, a-t-o'ti dit, tout d’une
voix.
K etim‘, c’e'fi la Macédoine' ou la gfâhde Gfèëëd’îtàïie, parce
qü’ff TsiP «fit dStt§ les livrés Ïîébïéiil qu Âlé^àndre le.
Grand vint du pay s dè Ketim , &c.
Dodanim. .. celui-ci aôë^fhéncé à èmbarYaïler i: c’ êfl; Do-
donè , ont Hit les tfn§ : Ifïâîs une fontaine 8c ùnèfbrêt dé
chênes ne font pâ'S un Pèupïë, ont dît les autres : le nom
t i j