
Iclxcij D I S C O U R S ?
•forme de ferpent-, comme nousl’avbhs d é j à vu plufièurs fois" dans
-nos Volumes précédens. S’il invente le char j b’éft le char par excellence
i la Charrue , fans laquelle point de iàoiffons , point
£ d’Etats, point de J eux.
V. Pandion fon fils n’eft célèbre que par les aventures déplorables
de fes deux filles Progné ôc Phiiomele, qu Ovide chanta
avec tant d’amitié. ./.
VI. Erechtée , furnommé Neptune, venu d’Egypte , dit-on ÿ
voit fa fille Orithie enlevée par Borée ( ou l’Aquilon ) Roi de
Thrace : 6c ceci n’eft-il pas vrai dans le fens allégorique? Borée ou
l’Aquilon régné en effet dans la Thrace , pays de glaces & de
frimats. G’eft-là qu’il a établi fon féjour e’eft de-Ià qu’il fe jette
uyec furéuÉ fur l a pa|s?méédionaux, 6c. que paffant dans l’Atti-
-qùe, il enleve à Erechtée fa fille O r i - t f i i e ou B e a u t é d i v i n e : c’eft-
à-dire, fes bleds naiffans que le vent du nord defféche & détruit,
& qui font l’ornement le plus diftingué de la terre , lés p r e m i è r e s
b e a u t é s d e C é r è s , comme on les appelloit dans-les Calendriers primitifs
, la fille chérie d’Erechtée, ou du Laboureur. Audi c’eft
fbus fon régné que Gérés arrive à Athènes pour enfeigner l’agriculture
à Triptoleme, noms également alIdgôrîquÈs/comme nous
avons eu occafion de-le démontrer : les n î y f l é r e s ( T E l e u f î s o ù d é
Cérès-Eleufienne s ’ é t a b l i r e n t a l o r s , dit le Chroniqueur, 6c l ’on
publie le P o è m e f u r t e n l e v e m e n t d e P r o f e r p i n e , Ôç fur les courfes
de Cérès, pour chercher cette fille chérie. !
VIL C ecrops II. raffemble les Peuples dé l’Àttique en XII
Villes : il eû enfuite détrôné 6c chaffé avec fon fils Pandion II.
D f i r é e d e l e y r r é g n é ,
Nous avons donc içi une fuite de fept Rois prefque tous ifolés ,
gui deviennent Rois on ne fait à quel titre , car çe Royaume n’eft
ni
P R E L I M I N A I R E . clxciij
ni héréditaire ni éleSi'f : ôc 'ces Princes ne parodient que des ufur-
pàteùrs : Cependant l’Hiftoire ne leur attribue que des faits allégoriques
relatifs aux grands Objets de l’adminiftration, civilifation
des Peuples , Tribunaux , Jeux fac-rés , agriculture floriffante ,
M y Itérés, difîribution par Communautés policées : enfin le feptic-
me eft chaffé avec fondis comme à Rome.
Nous retrouvons donc ici \ chez les Athéniènsy chez le Peuple
le plus éclairé ôc le plus fpirituel de la Grèce , la .même tradi-
tion que chez les Romains 3 ;les Troyens,, les Egyptiens , les
Japonriois : la même Galerie charmante ôclinfiruéthve dès fèpfi
P rinces-Adminiftràteurs dont #enfemble forme un Gouvernement
parfait.
Quand nous publiâmes notre Differtation fur ces fept Princes-
Âdminiftrateurs, nous foupçOhhâm’es^qü’on' les trouveroit certainement
ailleurs que chez ces quatre dertfiërs-Peuples : nous, ne
penfions pas alors que îâ?êridi|i:è delà Chronique de Paros nous
les feroit trouver chez les Athéméfis même.
Il y a plus : par une rencontredigne de: ces. rapports , les fept
Princes dfAthèîiSs régnent lé5^nôme> ëfpaCe de« tems que les'fejÆ
Rois de Rome : Ôc certainement cette conformité n’a pu être l’effet
du hafard, d’autant plus que d’aüffi longs régnés ne font point
dans la nature.
Nous avons vu que les fept Rois de Rome avoiejit^egné. 24 j
ans, Ôc quon ne pouvoir en rien ôterT parce*qu*è1Tmu"ltipiiant '
fept par y , on avoit 3 y ans de régné pour chacun de ces Rois; ôc
que 3 y multipliés enfuite par fep t, donnoient 2 4 $ ans pour la
durée de cette Dynaftie de Rois.
Mais telles font les années qu’on attribue aux fept Rois d’A-
tfiènes ; à Cecrops;; yo ans. Çranaüs , io.Amphi&jmn, 10. Eri-
chtonius, yo. Pandion,4 0 .Erechtée, yo. ëécropsIL40.
Qrig. Grecq. S b