
xxîv Z) I S ■ C O U R S .
qui la parlent font les defccndans des Gètës & des Thrâces » Peuplés
voifîns de la-Grècëyi occupant toutes les Oontféés'qui ccra>-
finent avec elle du côté dudSfordyj;
Cette Langue générale dont l’ancien Grec & l’Efclafon pa-
roiflëne ides7 dialeâès j eft cellê'dés anciens Gètes 'des anciens
Thraces'î ces Peuples Barbares habitèrent un paÿs<vpifin de la
Grècey & pouvoiènt facilement y pénétrer.: .
Cet Auteur fe rapproche donc ici de: ceux qui attribuent l’Origine
du Grec à l’Efclavon, ou plutôt à la Langue des Crêtes ou
au Moefo- Gothique, dont nous parlerons dans un moment : mais
f t j’aibien compris ee qu’onrn’a d itd é M. L rvêque ,’*‘qfti vient
de publier la Traduction d’une HîftPire de Rufïïe, celui-ci va
plus loin, tranche la quedion, & croit trouver dans la Langue
Eîclavonne, l'Origine du Grec.
B A S - B RE T O N.
À l’extrémité Occidentale de l’Europe & de la France, eft un
Dialeéte de l’ancien Celtique, appellé Bas-Breton ; le même que
le Gallois & le Cornouaillien .d’Angleterre. Refte“ précieux -dé
cette Langue primitive dé l’Europe, il a néceflairement le plus
grand rapport ayéc les autres Langues de l ’Europe ? & par con-^
féquent avec le Grec : aufli ceux qui le favent r s’imaginent qu’il
fut la fourcë de toutes ces Langues. Tel le P. Pezrqn , qui ofa
dire dans fon tems des chofes qu’bn regarda comme des Paradoxes
étranges , & avec lefquels cependant on fe familiarife peu-
à-peu. Dans fon Ouvrage fur l ’Antiquité des Celtés, il donna
une longue lifte de mots Grecs ôc Latins qu’il retrou voit dans le
Bas-Breton.
A-peu-près fur là même ligne marche M. le Brigand , Avocat
de Bretagne, qui fait tout defcendrë du Bas-Breton.
T heuto^
F R E L I M r JNA I R( E. XXV
T N. QU À E E E M AN WÏ
Les Sjvans d’Allemagne fe font en général beaucoup plus, occupés
des.Origines cje leur Langue , que lés François de la leur. Ils
he pouvoiènt Ife difpenfer de comparer le Tliéüton ou la Langue
de Germanie avec celle des Grecs, ôt de trojuyer nécelTaîrëm'ent
les plus grands rapports,entré ces'deux, Langueg'-ï,aufli la plupart
ont-iîs cru que, le Grec 'étbit defcendu descelle qu’ils par-
Ioient. Nous ne citerons que lés principaux d’én'tr’éux ; la LjftO
en feroi£t/opétendu§>r
Le fameux Bullinger (^ffiv’ivbitau X VIe flécle1, housapprend
$|que fon Gouverneur, Jean Cameràriu^J^k^V^^f^'éit Paf-
te’ur à Worms, a voit raflernblé des mUUçrSj de’ mat$ corirtpuns
âux Grecs aüx_ Germains : qu’il en étoit ' de même de Jean-
Rodolphe-AGRr^ha > qu’il appelle ■ Y Honneur Etemel' de l ’aile-
magne» & de Sigifm&ndGeeenids , de Bohême,
Tf^olfgang L azius en raflembla egalement un grand nombre
dans Ion Ouvrage fur l’es ançiemh$bimnç de la Germanie»
Grueieigs» dans fon Traité fur la Langue Germanique. (2), la
regardoit comme fort antérieure au Grec} & fe moquoit 4e ceu#
qui s’imaginaient quelle tiroit fpp priginêdu Qreg ou du
Latin.
George Beçan regardoit le Flamand , du mquis la. Langue des
Gpths jdont.il dérivoit le Flamand^, comme la Langue Primitive ,
Mere de toutes, les autres, de la Germanique , du Grec , de
l’Hébreu même.
(l) De ratione commun. Lingu, Art, i.
tfl) A&- Erudit, ann, 1691,
Orig, Grecq. d