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tes ou foibles, là oji les autres employpient les confonftes opr
poféeg:, '1
3 . Les uns employ oient ;des v&yelles fortes ou foibles, là où
les autres faifoient ufage.des voyelles oppofées,
Il .eaétoit_4)5..m^rne pour les accens : les uns faifarjtjongues
ou brèves^ des fyllabes auxquelles les .autres donnoient une va-,
leur différente.
Enfin j les uns afpiroient des mots dont les autres avoient
fupprimé l’alpirationf
D i a l e c t e D o r i e n.'
Il préféré les Voyelles fortes aux foiblésri il dit :
Phèuna-,-réputation, au lieû à&Fcmé : Haliosrj*fê’ Solêil J â(>
Jtelmsï Mater , au Heu de Miter.-
Tkem , syi lieude Thefa * gens plur. de Theos ,Dieu;
Mofa, au lieu de Moufê, Mufe,
' Qinô, au Heu d5 Oinou, gén. de Oihôs , vin/ \
Ils fubftituènt S à TA} Seos, au lieu de TAeos.
Kh ait meme Th , Ornikapovu Ornîtha :
Pour Obeloj.yWs difent Odelos. :
MMi fauz Me ejli : Kipha pour Kaieipa : Ênthon pour Êltkôn.
j$B* pour Juton'ï ÈfSn potur ’Ego» *’ v p' t :
'■ T pour S, Tu pour Su . comme les Latins^: Phad çom p h a ê : End
* -pour Eifi, d’où le Latin Surit,
leffonti pour Légoujt f d’où le Latin Legunt.
fis terminent l’Impératif en on} Legon pour Lege , lis.
Toi pour Aoi, Tôs pour ôs, . '
JJs tranfpdfoiefii lâ lettre R , Bardijlai pour Bradiflai ; ce quî
étoit bien agréable pour ceux qui ont peine à prononcer les fqns;
jgr f Br, Gr > ôc on en conno.it de tels par le monde.
Kirfcon pour Kriko/f.
Ils
P R E L I M I N A I R E . ccxvij
Ils terminoikit là premlere^pprlbtine du pluriel eu nies au lieu
de men, fe rapprfe$g||t amfidu Latin qui le. termine en /nar i di-
fant eimes au lieu tSeimen, nous fommes. -
Sp pour S t i Spadion pour Stadion. x
C eft dans ce Diale&e qü’ontiëcrit Archytas de Tarente; Archb
méde & Théocrite dftiyracufe j'Pindare dé Béotib'141
D i a l e c .t’ e E q l i e n.
Ce Dialecte n’eft qu’une branche du Dorien arvec lequel il a de
très-grands rapports, 6c par cônfequent avêc fe Latin;
Ils mettent fouvent B à la tête des; mots .qui commencent Ipar
R , difant Brutêr y Brakos, Brodon, pour RAuter} RAakos, Roi
don.
‘ Kf pour" P , Koion pour Poibri. "
P pour M j Oppata pour O mm a ta , lès yeux.
F po,ur T h , à la Latine, FTüatai pqur.Thlatai.
Sp pour Sc, Spolè pour S t o li, le S^/àvdel Latins^'
Dans les lettres doubles, Unifiant par la fiflante, ils font précéder
la fiflante ; difant :
Sdiigàs & non Dquges, Skiphos 8c non K jîp hos, , Spcllion & non
Pfellion , comme ces Provinciaux qui difent SafqUe pour Sexe'.' »
Ils terminent en àôn lés génitifs plufiêls féminins :
Moufaôn au [\td à i ’M b ü fô fid’dù vient \t Mokfa-f-um des Latins.
Ils changeoient en ais les terminaifons en as. Mêlais ôc non
Mêlas.
Et ils changeoient la terminaifon ais du nominatif en aïs j P aïs
pour P ais, enfant.
Ils méttoient l’accent fur la première fyllabe , «tandis que les
autres le plaçoient fur la fécondé , même fur la troifieme.
Orig. Grecq. e e