
Ix d i s c o u r s
la fépare des Taulantiens. C’efl: une Vallée longue & étroite ,'
plus large cependant que la-Liburnie, & qui paroît en avoir tiré
fon nom. D a l lignifiant Vallée dans la plupart des'Langues, fur-
tout dans toutes les Langues Germaniques.
On y voyoit les Autariates entre le Titius & le Neftus. Ils
pofièdoient les Villes de Tmgurium , aujourd’huiTrau , iïcwwz &
Salarie} enfuite Epetium , (Rneum ; & dans les terres , Ande-
ttium ,»au Nord de Salone, dans les Montagnes, & Eons-Tiàiri
fur le Neftus.
Enfuite les Àrdyæi, avec les Villes-ûe Delminium & à&ÔLuf-
funium, furies Montagnes-pôcNarotiaiax leNaro ; c’eftdeDel-
minium que la Contrée tira 'fon nom.
- Les Hylles dans la prefqu’Ifle du même n om a v e c la .Ville
d’GEneum , tandis que d’autres, avec plus d@ j
entre Scardona & Salone.
ï Les L abeates occupaient le réfte de la Dalmatie : on y v-Qyoit
Epidaure, Doelea, Rhi^ana , Scodra , Ville très^-forte entré le
Claufula & la Earbana qui fortoit du Lac Labeatis & fe jèttoit
dans l ’Oriundus. Scodra eft la Scutari de nos jours. Enfin*EiffîÊs
entre le Drilo & l’Anape.
. Scylax , dans fon Périple, ne fait commencer Tlllyrie ,q.uJau
Naro, là où fimfîbient les Neftéens & où commençoientles Ma-,
néens, & puis les Labéates.
31 plaçoit entre le Nar£a& le Drilon les Monumensde’Gadmus
ou fon Tombeau, & au Mrdiidu Drilon» les Enchéléens chez qui
fe retira Cadmus. Puis les Illyriens fur leterrein de qui une Colonie
de Coroyre avoitbâtiEpidaure.
Il pâroît donc que Scylax ne regardoit comme vraie Illyrie
que la portion qui était habitée par des Peuple^ vraiment Grecs :
& préeifément ce qu’on appelle la Grèce Jllyrique , & dont.il
P R E L I M I N A I R E . lxj
nous relie à dire un mot pour completter tout ce qui dans cette
defcription géographique ne regarde pâs directement les Grecs.
G R t C.E ■; ,1 L xy-R.IQrU E.
Depuis le Drilo jufques.aux Monts Acro.ceraumensoù commence
la-Chaonie, .efi.une foogue.po.te fut la .Mer Adriatique qu’ha-
biterent diverfes Peuplades qui appartiennent oi&ntieJUemGnt à la
Nation Péiafge , & que fauripns, omettre, qiuqiqu elles
foient peu connues, l’attention sjétant toujours portée fur les
Grecs , & ayant négligé toutes les autres Nations Pélagiques :
du moins , il nous eh ^ dé peines pour
.parvenir au Tableau raccourci que nous. .mptjoosici fous les yeux
du L e C t e u r . r . . ; -, j j&JÉS , ~ \h:r K
Au Midi du Drilo, on trouvoit lès Parthi^s fur la Mer.
Au Midi des Parthins jg les T aulantiens. '1 |
Plu$-bas I’Orestide, ?Contréeqiii, ainfi que cédèiles:'Taulan-
tibn's^fit enfuite partie de la Macédoine , comme nous avons vu
au fujet. de Royaume. [
Et dans les Terres entre des Taulantiens & l’Epire , les AtintT^
ES, - ï
Enfin j au Midi ded’Oteltide, les A m anti n .s & la Ville
$ A m a n t i a . . g.
N ’omettons pas deux autres Royaumes Illyriens qu’Alexandre
le Grand réunit à la Macédoine apres de fanglans combats : celui
des Eordes , & celui des Dassa rëtes.
i Ce , dernier avoir pour Capitale . Psliion, Ville, très-forte fur les
Tords de d’AUacmoiY. Leur Roi J3atdyllis étoitjhT puiRanp qu’il
avQit,détrôné Ajn-yntas, pere de Philippe, & queffot) fils Clitus
fut en état de réfîfter pendant long-tems à lapuifîanG.e de- cp même