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Humèré y fait également ailufion dans l’Odyffée ( Liv. VII ).
Ulyffe étant arrivé dans l?Ifle des Phéaciens , Minerve l’exhorte
à entrer dans le Palais du R o i, & elle lui dit : » vous vous adref-
» ferez d’abord à la Reine : elle fe nomme Areté, fit elle eft de la
» même Maifon que le Roi fon mari. Gar il faut que vous fâchiez
» que le Dieu Neptune eut de Peribée un fils;nommé A/auJi-thoüsi
» Peribée étoit la plus belle femme de fon tems , .& fille du braye
» Eurymedon qui régnoit fur les fuperbes Géans. Cet Eurymedon
» fit périr tous fes Sujets dans les guerres qu’il entreprit, & périt
m auflî avec eux. Après fà mort, Neptune devenu amoureux de
«* fa fille> eut d’elle ce Naufi-thoüs qui étoit un homme d’un cou*
» rage héroïque, & qui régna fur les Phéaciens : • . .
» Areté eft fa petite-fille » ; la Déeffe en fait un portrait accompli,
& affure qu’elle eft regardée comme une Divinité tutélaire.
La Déeffe a raifon, puifqu’-^re/édéfigne la vertu dont elle eft le
nom en Grec : elle remplaça le vuide caufé par la deftru&ion des
Géans qui périrent avec l’ancien Monde , tandis que Naufi-thoüs
leur furvit; mais ce nom fignifie mot-à-mot, celui qui guérit les
maux, qui confolide les plaies, vrai nom de Noe qui furvéicut à la
ruine des Gémis ou du premier Monde ; ôc qui étant jufte fut
pere d’Areté ou delà Vertu , de la Juftice qu’il fit fleurir par fon
exemple ôc par fes Loîx.
Le nom des Phe-aciens qu Homère peint comme les Maîtres de
la mer, ne convient pas moins à Noé & fes enfans : il fignifie mot*
à-mot ceux qui brillent fur les eaux.
Ces paffages d’Héfiode & d’Homere font d’autant plus remarquables
qu’ils s’accordent parfaitement avec les Livres Hébreux ,
qui ont toujours peint comme des Géans audacieux la race qu’extermina
le Déluge.
D E S G b A N s.
. Ces paffages d’Héfiode fit d’Homère font d’autant plus remarquables
qu’ils s’accordent parfaitement avec les Livres Hébreux ,
qui ont toujours peint comme des Géans audacieux la race qu’ex-'
termina le Déluge.
« En ce temsi-là , dît Moyfe (h)'/.il y avoit des Géans fur la
» terre : car depuis que les Fils: de Dieu eurent-ép#jfé les filles
» des hommes il en fortit des enfans qui furent des hommes puif;
» fans ôc fameux dans le monde ».
Barüch les repréfente fous la double - face de .géâns,: fit .de Içé-*'
lérats (2). Après avoir fait l’énumétation des peuples renommés
par leurs connoiffances , mais dépourvus de.fageffe , il met jdu
nombre les anciens Géans , « ces hommes célèbres dès le com-
» mencement , ces hommes d’une fi haute taille fit qui briiloient
» dans les combats : mais Dieu ne les a point choifis., fit il ne leur
» a point ouvert la voie de la fageffe : ils fe font perdus , parce
» qu’ils ne l’ont pas poffédée, leur folie a caufé leur ruiner
» Les Géans fuperbes, dit l’Auteur d& la Sageffe (3),, périrent
»* dans les eaux du Déluge /pendant.quele jufte Noé > déppfitai-
» re de l’enfance du monde, fut fauyé fur un frêle vaiffeau.
» Les anciens Géans i dit également l’Auteur de l’Eccléfiafti^
» que (4)i ,| n’pnt point obtenu graqe fils ont été détruits à caufe
h de la confiance qu’ils avoient en Jeu.rspropçes forces ». ■
Les Géans de Moyfe qui périffent dans les eaux, ceux d’Ho-
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Ô) S»g. » ■
Ecclcf. XVI. ».
Orig. G r e c j .