
clx c D I S C O U R S
S e c o n d « C o n s é q ü e m G *•' '
L'Hïfloire des fept Rois <î Athènes avant Egée pere de Tfa/ec, ejl
' abfolunient allégorique SC jetnblabkà celle desfeptRçis Ad-
minijlrateurs.
Après avoir démontré qu Athènes n’exiftort pas avant Théfée ;
& que tout cfe^ué le èKrorii^üeur notes *h càSft riè peut Và^liquer
à l’Hiftoiré d’Athènes , prouvon/cependant qüe cet Ânnaliftê n’â
pas imaginé les noms 'de$ prétendus Prédéçelfeurs He’’£hérée .
qu’il les 'a trouvés dans des mémoires antiques ; qu il ne s eft
trompé Côriime tarit d’autres, que dans f application _ qu’ü eft a
faite v preriarit pour Rois Hiftoriques des. perfo.rintfgés Mythologiques,
Allégoriques ou Symboliques, comme on voudra'] & les
mêmes que les fépt R?is Adrniniffrateurs que nous avons déjà
trouvé chez tant de Peuples, chez les Romains, chez lesTroyéns,
chez les Egyptiens / chez les Japonoîs‘ ; & dont i f Mmt •bien
étonnant qu’on ne trouvât pointée
afin de mettre nos Lefteurs à leur aile, ràffembionS ici tout ce
qu’onattribue à çes fept prétendus Rois d’Athenés,'
Noms & actions des fept Rois, \
‘ Le Chroniqueur n’attribue à ces, Princes qq$ ^est)dv^nernens
Mythologique^ j v : mj . ' »,
' I. Roi. Céçrops dit-on ^déii^^u-piter : il ordonna ^ on lui
Offrit des ïicrifi'ces comme à la Divinitéfuprême ; & il i»|it«?le
mariage ; nous avons déjà vu que c’eft un perfonnage Symbolique.
IL Cranaus. Ce Prince n’eftpomt fils du précédent : on ne fait
pomment il devint Roi : mais il fut célèbrent les dvdnemensartir
P R E L I M I N A I R E . cLtcj
vés fous fon régne : tels que le Déluge de Deucalion , dit le
Chroniqueur, & le jugement de l’Aréopage, entre Mars & Nep-;
tune au fujet d’Hallirotius fils du dernier, & tué par Mars,
III. Amphictyon :on dit de ce Prince qu’il avôit époufé la fille
de Granaus, & qu’il lui arracha la couronne : que cependant il
établit le Tribunal des Amphiâyons, & qu’il inftitua les Jeux
Pan-Athénéens , ces Jeux que fonda Théfée.
IV. Erichtoniüs : on lui attribue d’avoir célébré les Jeux
Panathénéens : on le repréfentoit avec des jambes & des pieds de
ferpent, & on allure qu’il inventa le char, & qu’il mit les eour-
fes de char au nombre des combats qu on célébroit dans les Jeux :
fon origine étoit infâme, dit l’Abbé Banier ( i ) , qui ne voyoit
par-tout que PHiftoire, ôc nulle part ce beau génie Allégorique
qui anime l ’Antiquité, & qui ne i’înfpira jamais. Mais la voici
cette origine, Vulcain veut faire violence à Minerve : elle réfifte;
mais d’après ce combat, fa robe eft flétrie, ôt la Décile fe trouve
mere d’Eriçhtonius.
Mais ceci s’accorde parfaitement avec les pieds de lèrperit de
ce Prince, & avec fon invention du char. Ce n’eft autre chofe
que la naiffance des moiffons ou l ’agriculture , peinte poétiquement
dans les Liturgies de ces tems antiques.
On fait que Minerve la même qu’Ifis eft la Terre-Mere : fa robe
de toutes couleurs , eft la robede la Terre femée de couleurs
de toute efpèce ; c’eft cette robe qui reçoit la femenee du Laboureur
ou de Vulcain, le Pere des Arts, & qui préfide aux labours,
comme nous[l’avons vu dans l’Hiftoire du Calendrier. Mais, c’eft
une efpèce de violence, puifque la.chamje fendlefeinde la terre.
De-là naît Erick-tonius, ou les moiffons toujours peintes fous la