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obfervofls que l'a Grèce aVoit au-Nord' les peuples de la Méfie, ÔC
plus loin lesGetes Ôe Goths;quihabitoient les* bords du Danube :
à l’Occident, les Peuples de l’Illyrie ; & au-delà , ceux de 1-a Germanie.
De là trois Languesprineipales qu’on a pu & dé comparer
avecla Grecque: t °. LaMfsso-GoTHiQüE qu’on retrouve dans
le Suédois moderne , &c. a8. L ’Ildyrique appellée aujourd’hui
FEsclavôné qui fe parle dans la Dalmatie, la Carniole, la Bohême
, la Pologne, laRuffie, &c. M La T heoeonE ou Germanique
qui fe parle dans toute T Allemagne ,ô c ƒ ont descendent
le Flamand ou Hollandois, le Frifon, le Danois^ l’Angk>&.
Mais toutes ces Langues defeendent de la Celtique & doivent
par conféquent avoir de très-grands rapports aveu les Dialeàes
Celtiques , connus fous le nom de Gallois & de Bas^Breton : ce
qui forme une quatrième Langue dans laquelle on a dû retrouver
les plus grands rapports avec le Gree^ ~
C’eft entre ces quatre Langues que fe font partagés tous ceux
qui ont .cherché l’Origine du Grec dans quëlqümrte- dés Langues
de l’Europe, & dont aucun.rfavok fbU^onflé une Langue première:
dont toutes celles-ci, demême queiéGrec nétoient que-
des; dérivations formées à! peu ^près dans lé tenls- que'chacunes
de ces Contrées avait été peuplé® par des Colonies- forties d un®
même fouche*. $
E ^ e l a v o bu
L ’Efclavott ou lâ‘ Langue Illyrèque étant prefqunnconnue à
l ’Europe, peu deperfonnesfe font aviféesde la comparer avec fa
Grecque: ilsàvffbieîoeuependân#ëud®Érèsibe'auX •rèfiiitats, pare®
que ces deux Langues ont en effet de ürè^grands Apports r ils n’ôdt
Pas échappé au lavant FreRet : voiciun Précis de Foff fÿfréme a
çet égard (1). .............
<",) mm; de V&CZ.I des înfçr, & Bell. Lett* Tom. XXf. HÎfl. pag. i* Stfuiv,.
p R R L I M I N A I R E . xxüj
Ayant apperçu que lesanciensHabitans de la Lydie, de laCa-
rie, de la Myfte, que les Phrygiens, les Arméniens, en un mot
prefque tous les Peuples de l’Afie mineuredormoient dans l'Origine
u ne même Nation.avec les Pelafges,ou:,Grecs Européens, ôc
que la Langue -de:toutes,ces Nations Afiatiques avoient beaucoup
de rapport pour le fond avec celle des Grecs d’Europe, il
en conclut comme ■ un tfait plus que vraifemblable , que depuis
les frontières des Celtes jufqua.cellesides Mèdes,Ôc des, Syriens
on parlait une même Langue divifée enplufieurs Dialectes ôc que
le Grec dtoit un de ces ©ialeâes.
Cherchant 'erffufce M ife ^ouveiene^re aujouriBhui hoES des
'limites de k-GrÛee , quelque Langue qu’on,.puiffe regarder comme
un rèfte’de oette ancienne Langue-générale dont il vient,-de
parler, il avance qu’on ne peutdonnertlàrdeffusjpie des conjectures
; mais qu’aucune ne mérite d’être admife.fi elle ne remplit
| trafo'conditïqas jeffeatffefl'eé. ’
J O. Que Ja Langue mpdeme qui .fera.comparée au Grec,, ait
M certain nombre de m©M fcmblables ayx .anciennes Eaqiqes .4®
la Langue Grecque cela fans tranfmutation. des Lettres,ïadi-.
; cales en d’autres d ’un Qjr^ne^ijfférent. . • ,
Qu’elle reflemble au Grqc dans ce qui fait le caractère
ïçffentieLdes Langues , dans le génie Grammatical.,v ;-,
1°, Que ce foit la Langue d’un Peuple dont les Ancêtres ayenc
été voiflns de ia Grèce,, ayent pu facilement y pénétrer , & fe
trouvent mêlés avec les Grecs dès lespremiers tems. .
De toutes les.Laqgues modernes ..examinées fuiyant ces Loixÿ
L’EscLAVQNNE.eftÆ É M qui paroiffei Fieret yjatisfaire. On y
letrouve^un grand nombre dé mots femblables pour le fort ÔC
pour la figmfiçation aux anciennes Racines {impies de la Langue
«Grecque : fon; génie Grammatical eftle même. Enfin les Peuples