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tant pour la grandeur que pour la variété des foi mes et
la beauté de leurs glaciers.
« C’est le mont Rose qui possède les glaciers les plus
considérables ; le groupe du Finsteraarhorn en renferme
le plus grand nombre. Le mont Rose voit cinq et même
huit glaciers se réunir à ses pieds sur son versant nord ;
son ossature gigantesque, avec ses gorges et ses hautes
vallées, est le théâtre des phénomènes glaciaires les plus
merveilleux ! De ce point, des glaciers immenses s’étendent
au nord vers la vallée du Rhône, d’un côté, par les
Mischabelhorner jusqu’au Balferinhorn ; de l ’autre, par le
Matterhorn et la Dent-Blanche jusqu à Tourtemagne ,
à l ’ouest, les glaciers continuent presque sans interruption
sur la croupe et les versants de la chaîne jusqu’au
mont Blanc; au nord-est, ils vont jusqu’au Saint-Cothard,
où le glacier de Gries (2446"^), étroit et aplati, mais
allongé, s’appuie aux Alpes Tessinoises. Les glaciers du
Finsleraarhorn occupent, sauf un petit nombre d’interruptions,
une étendue de 20 lieues de longueur. Dans
ce groupe, le glacier inférieur de l ’Aar est le plus grand
des Alpes Bernoises ; celui d ’Aletsch est le plus long de
la chaîne entière ; il a près de 8 lieues ; celui du
Rosenlauï est le plus pur, le plus beau ; celui du Grin-
delwald est le plus bas (983”^). Vu de la cime de la Jungfrau,
cet ensemble immense de mers déglacé et de névés,
dont Studer évaluait la superficie à 60 lieues carrées,
apparaît comme une seule surface continue, un seul
centre glacé, rayonnant en tous sens, franchissant toutes
les crêtes, toutes les arêtes, et dont les bords restent
suspendus au-dessus des vallées de Lauterbrunn et de
Grindelwald, de Rosenlauï, de l ’Urbach et de l’Ober-
hasli, du Rhône, de la Lonza, de la Kander.
« Les Alpes d ’Uri et du sud de Claris sont proportionnellement
moins riches en glaciers, mais celles des
Grisons le sont davantage. Le groupe de VAdula, qui
entoure les sources du Rhin postérieur, dans un parcours
de 5 lieues seulement, envoie dans les valléesvoisinesplus
de trente glaciers. Les trois groupes de glaciers qui descendent
des nombreuses cimes du massif du Bernina sont
plus considérables ; on évalue sa mer de glace à 16 lieues
de circuit. Sur son glacier de Rosegg, on trouve, ce qui
n’est pas très rare, une oasis de rochers recouverts d’un
beau gazon émaillé de fleurs, que visitent les bergers et
les troupeaux. A l’est, le massif de la Silvretta envoie
de trois côtés des glaciers considérables. II en est de
même au nord pour le Tödi. »
Les limites de la Suisse n ’existent pas pour les glaciers,
aussi les poursuit-on à l’est, au delà des Grisons, jusque
bien avant dans le Tyrol. Dans cette province, Sonklar* en
a compté trois-cent-neuf de toutes grandeurs dans les
seuls massifs de VOEtfihal et du Stubay ! Les autres
groupes les plus importants sont ceux de l’Or/Df (3905 ™)
(fig. 26), la montagne la plus haute de l’Allemagne, sur
les frontières de la Lombardie et du Tyrol, de f Adamello,
au sud, des Trois-Seigneurs (3324™), au midi de
la vallée de l’Inn, du Gross-Glockner f i , entre
i OE t fh a le r Gehirgsgruppe.— Cf.t\. Reclus, La T e r r e,i. 1, p. 273.
F a l s a n , Les Alpes Françaises.
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