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à de grandes hauteurs après s’être injectées au travers
d ’ouvertures ou de boutonnières naturelles qui les enserraient
fortement, lorsqu’elles ont fait éruption. De loin
on distingue dans ces masses éruptives des lignes de
joints, des espèces de plans de délits, qui au lieu d ’être
Chamonix (1052 m) Aiguille du Midi (3843 m) Mont Blanc (4810 m) Val Veni 0490m)
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Fig 6 . — Coupe générale, d'après M, Alp. Favre, du massif du Mont-Blanc
au 200.000
1, Protogine, 2, schistes cristallins; 3, dolomie; 4, terrains jurassiques,
perpendiculaires et parallèles les uns aux autres, paraissent
s épanouir comme les épis d’une gerbe dressée,
au-dessus du lien qui les réunit en faisceau. On a donné
le nom à t structure en éventail h cette disposition (fig. 6).
Le mont Blanc en est le plus bel exemple.
De Saussure avait déjà reconnu cette division de la
protogine en couches, presque parallèles à la direction de
la chaîne. Au lieu de voir dans cette étrange disposition
la coupe d’une roche grossièrement stratifiée et un reste
d un grand anticlinal brisé et découronné à son
sommet, ainsi que M. A. Favre, Lory, Heim avaient cru
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le reconnaître, M. Michel Lévy attribue cet effet à une
compression intense contre les parois encaissantes de l’ouverture,
au moment de l’éruption, à une sorte de laminage.
M. Daubrée, dans son laboratoire, en comprimant
du plomb et de l’argile pour les forcer à s ’écouler entre
deux lames immobiles, leur a donné cette structure en
éventail % c’est la démonstration la plus parfaite de la
manière dont le phénomène s’est opéré.
Ces observations sur la structure de la protogine du
mont Blanc nous amènent naturellement à étudier rapidement
le rôle et la place des roches éruptives dans le
massif alpin ; ce rôle n’a été q u t passif. Ces roches n’ont
pas soulevé et brisé les couches stratifiées ; au contraire,
ce sont les refoulements latéraux, au moment de la formation
des grands plissements alpins, qui ont forcé les
roches granitoïdes encore pâteuses, à s’injecter dans les
fissures et les crevasses pour y former des filons ou bien
à s ’introduire avec force dans les ouvertures restées
béantes près des fractures des roches soulevées.
Nous ne citerons parmi les roches éruptives des grandes
Alpes Centrales ou Occidentales que les protogines
et les granités de l’Oberland, du Bernina, de l ’Adamello,
du mont Blanc, etc. ; les serpentines du versant pié-
montais des Alpes ; les mélaphyres, les porphyres du
Tyrol, les basaltes de la Vénétie entre Vérone et Vicence.
Les roches granitoïdes ne se sont introduites généralement
que dans les gneiss et les micaschistes ; les mé-
1 Daubrée, op. cit., 438, 440.
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