i'ii
i.H
3 6 CON S IDÉ R A T ION S G ÉN É R A L E S SUR LA CHA INE DES A L P E S
3000 mètres environ, allongée de l’est à l’ouest, qui
domine le plan moyen de l’Europe. Pourtant cette sorte
de dôme ne constitue qu’une masse de hauteur secondaire
par rapport aux autres groupes alpins, et il est
entouré de sommets qui ne s ’élèvent en moyenne qu’à
2870 mètres; le plus important, le P/'y Rofondo atteint
à peine 3197 mètres. « Mais la vraie citadelle des Alpes,
celle qui par la forme de ses montagnes, le nombre de
ses pics, l’ampleur de ses glaciers, mérite, plus que tout
autre groupe, le titre de massif culminant, c’est le puissant
rempart bastionné du mont Rose dont la hauteur
moyenne n’est pas moindre de 4102 mètres. Le diadème
terminal de cet ensemble de monts se trouve à
4638 mètres, tandis que le mont Blanc se dresse à
4810 mètres; mais le groupe des sommets qui entourent
ce point suprême de l’Europe n’a que 3?57 mètres
d’altitude moyenne, 245 mètres de moins que la hauteur
du massif du Mont-Rose. Ensuite viennent par ordre
d’élévation les groupes de la Jungfrau (4167'"), du
Bernina (4032“’), des Alpes Grisonnes (3226'"), du Tödi
(3623"’). Pris dans leur ensemble, les divers groupes des
Alpes Centrales décroissent en hauteur de l ’ouest à l’est
et du sud au nord ; leur versant méridional est uniformément
plus abrupt que les déclivités du nord et de
l ’occident qui s’abaissent en longs rameaux vers les
vallées du Rhône et du Rhin b »
1 W. Huber, Bulletin de la Société de géographie, février et
mars 1866.
H Y P SOME T R IE DES A L P E S C E N T R A L E S E T O R IE N T A L E S 3/
Dans toute la chaîne des Alpes, depuis les montagnes
de la Provence jusqu’à celles de l ’Autriche, des roches
granitoïdes ont fait éruption de distance en distance au
milieu des gneiss et des schistes cristallins de 1 axe
central. Ces roches éruptives, en se faisant jour au travers
des ouvertures qui leur servaient de passages, ont
formé des dômes, des groupes qui dépassent ordinairement
de beaucoup la hauteur moyenne des chaînons
environnants et constituent bien souvent avec leurs
glaciers les massifs les plus élevés.
Pour les Alpes Occidentales, citons seulement, comme
exemples, au sud le Mercantour (3 ^^7™)’ centre le
P e l v o u x et surtout le superbe monl Blanc au nord
(4810'"). Cette disposition se retrouve dans les Alpes
Centrales et les Alpes Occidentales pour les montagnes
qui se dressent de chaque côté du Valais et le long des
frontières du Piémont et delà Lomhardie, ainsi que pour
les montagnes du Tyrol.
Les Hautes-Alpes lAaudoises à l’entrée du Valais, les
Diablerels (325 r ) et le Wildslruhel (3238"), formés
d’un ensemble de couches jurassiques et crétacées, font
exception à cette sorte de règle ; il en est de même pour
les cimes de VOE tflb a l, des Trois-Seigneurs, du Gross-
Glockner, etc., qui ne sont composées que de gneiss et
de schistes cristallins sans roches éruptives granitoïdes.
Mais, pour avoir une idée moins vague de 1 orogiaphie
de la chaîne des Alpes, ne convient-il pas d entrei dans
quelques détails relatifs à l’hypsométrie des principaux
groupes, tout en laissant de côté les Alpes delà Savoie,
i: ::
l î i ' l
u|