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10 2 ;■ ■ LES MONTAGNES
avec le bassin de la Doire Baltée et la vallée d’Aoste.
Avant l’ouverture du tunnel du mont Cenis ou du col
de Fréjus les cols du Petit-Saint-Bernard et du mont
Cenis offraient déjà tous deux aux voyageurs une
bonne route carrossable, ainsi que des hospices et des
refuges. Ils étaient donc les voies les plus fréquentées
des Alpes Occidentales pour aller de France en Italie.
Depuis la plus haute antiquité, le Petit-Saint-Bernard a
servi aux échanges commerciaux et aux passages des
armées. Les Romains l’avaient mis sous la protection de
Jupiter, et la plus haute pierre d’un cromlech préhistorique
qu’on y voit encore, porte le nom de Colonne de Joux *.
César et Charlemagne ont franchi ce col qui garda une
grande importance durant tout le moyen âge.
Plus au sud, se dressent le mont Ormelune (3283™),
ainsi que le massiiàn Ruitor (3486'") et celui du Grand-
Paradis (4061 ™), situés tous deux en Piémont et couverts
de glaciers. L’aiguille de la Grande-Sassière (3736"%, le
c o l , de Rhêmes (3063'"), la pointe de Calahre ^ (3363*"),
XaGrande Parei (3 6 1 1""), le glacier de la G a lis e f iq f i f io ix
l’Isère prend sa source, se suivent dans la même direction,
et nous omettons un grand nombre de cimes.
A l’ouest, on laisse le massif de la Vanoise et le mont
Jseran{}242fi, près duquel un col (2700"*) et une route
*G.d e Mort i l let ,5 »//.5 oi. anihrop.,W\, 1865,— Cy.Élisée Reclus,
La France, p. 174, 201 et seq.
2 Gravie pour la première fois en 1888 par M.Dulong de Rosnay,
de Lyon. A n n . C. A , F ., 1888, p. 114.
H Y P SOMÉ TR IE E T COL S P R IN C I P AU X . A L P E S C O T T IE N N E S IO 3
établissent une communication entre la vallée de l’Isère
et celle de l’Arc.
En parlant de la vallée de l’Arc, nous arrivons au col
du mont Cenis (2091"^). Cette ancienne route suit la
Cenise, redescend en Italie et va rejoindre la Doire Ripaire
parle Pas-de-Suse.
Au mont Cenis se terminent les Alpes Graies, et commencent
les Alpes Cottiennes qui pénètrent pour ainsi
dire en France par un grand angle rentrant. C’est précisément
le versant italien de cet angle qui forme le
bassin de réception des eaux qui alimentent la Doire
Ripaire.
Un lambeau de calcaire alpin s’élève au-dessus d ’un
vaste socle de grès anthracifère et de schistes lustrés,
juste au sommet de l’angle qui domine les deux bassins
de la Doire et de l’Arc. C ’est le mont Thabor (3205-)
qui peut servir de jalon à la chaîne des Alpes Cottiennes.
En remontant un peu au nord-est, la chaîne frontière
devient encore plus étroite, plus mince près du col et du
pic àe Fréjus (2944-). C’est là que les gouvernements
français et italien ont fait forer pendant les années de
1857 à 1871, à une altitude de 1335-", un grand tunnel
de 12.220 mètres de longueur qui fut improprement
appelé tunnel du mont Cenis. L’exécution de ce magnifique
travail, qui coûta 75 millions de francs, fut confiée
à MM. Grattone, Grandis et Sommeiller, dont la gloire
et les noms doivent ê t r e vulgarisés.
Cette voie ferrée est maintenant la grande route entre
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