plupart semblent postérieures à l’aquitanien, mais les
moyens de contrôle manquent.
Les labradorites d’Antibes, le porphyre bleu des Romains
à Agay, à l’est de Fréjus, le piton de porphyrite
verdâtre, si bien conservé au milieu de la plaine de la
Garde près Toulon, doivent aussi se rapporter à l ’époque
tertiaire.
Les porphyres rouges quartfifères sont à l’état roulé
dans les grès permiens de Carqueyrane au sud-ouest
d’Hyères, et ces mêmes grès sont traversés par un gros
filon de mèlaphyre. M. Marcel Bertrand rattache donc au
permien supérieur et au permien moyen ces deux roches
éruptives, et à l’époque houillère la microgranulite
du Plan-de-la-Tour, ainsi que diverses porphyrites qui
apparaissent en filons dans les gneiss des Maures.
Mais on ne peut encore déterminer avec précision
f âge des granulites et des granités qui se sont épanchés
au travers des roches anciennes des Maures, à Bagnols,
au Plan-de-la-Tour, puisqu’au-dessus du gneiss, il n’y
a aucune roche stratifiée qui puisse servir de point de
repère, sinon des bancs de terrain houiller voisins.
Il nous reste maintenant à dire quelques mots des
filons métallifères et des minéraux des Alpes *.
Diodore de Sicile parle des gisements d’or de la Gaule,
1 C f. Gueymard, Sur la Minéralogie, la Géologie du département
de l’ Isère, 1831. — G. de Mortillet, Géologie et minéralogie de ta
Savoie, 1858. — Sci . Gras, Statistique minéralogique du département
des Basses-Alpes, 1480. — Lory, Description géologique du
Dauphiné, 1860.— A. Joanne, Géographie des départements, etc.
et les Romains avaient appelé notre pays : Gallia auri-
fera. Aujourd’hui la France ne mérite plus ce nom.
Pendant de longues périodes de siècles, des paillettes
arrachées à des filons démantelés, à des roches brisées
par les plissements du sol, s’étaient lentement amassées
dans les alluvions des fleuves et des rivières delà
Gaule, et les premiers chercheurs épuisèrent promptement
ces riches dépôts. Le Rhône, l’Isère, le Cheran,
l’Arc et divers autres cours d’eau, roulent bien encore
quelques parcelles d’or ; mais, après la découverte des
gisements aurifères de l’Afrique, de l’Amérique, de
l’Australie et de l’Oural, les orpailleurs ne purent continuer
des travaux trop peu lucratifs.
En somme, nos montagnes sont peu riches en minerais
précieux, et nous ne pouvons citer, pour ainsi dire,
que le cuivrepyriteux aurifère de la mine de la Demoiselle,
dans le granité du sol de Couard, à l ’extrémité des
Rousses, et le filon de la Gardette, au sud du Bourg-
d ’Oisans, qu’on a plusieurs fois essayé d’exploiter et
toujours d’une manière infructueuse. L ’or y est associé à
du plomb, du fe r et du cuivre sulfuré dans une gangue
de quart(. Faut-il rappeler les belles pépites d o r n a tif
découvertes, en 1832,dans un petit filon d’arsèniate dt
nikel, dans le lias de La Motte-les-Bains ? Malheureusement
ce ne fut q u ’un simple accident minéralogique sans
suite. En général, dans le Dauphiné, la Savoie, les
galènes, les cuivres gris, Xts pyrites de cuivre t i d t fe r
sont plus ou moins argentifères et même renferment
quelquefois des traces d’or. Mais les observations de
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