une fleur moitié éclose, dont les étamines sont représentées
par des masses granitiques non stratifiées et des
lambeaux irrégulièrement disloqués de gneiss. La
corolle entr’ouverte est figurée par des couches de gneiss
qui, sur presque toute la circonférence du groupe, s’appuient
sur les masses granitiques de l’intérieur pour
s’enfoncer sous les dépôts secondaires. Le Pelvoux forme,
pour ainsi dire, le pétale le plus développé de cette étrange
et grandiose fleur ! Le petit hameau de la Bérarde, couvert
de neige sept mois de l’année, occupe le centre de
ce calice ou plutôt de ce cirque immense, dont les bords
élevés de 3 à 4000 mètres, présentent un pourtour de
60 kilomètres et un diamètre de 16. C est du haut de la
masse serpentineuse du mont Genèvre, à l ’est de Briançon,
qu’il est le plus facile de se rendre compte de cette
disposition orographique singulière. De là, le Pelvoux
(3938"^), le rival des Écrins(4013 "% (fig. 33), se projette
comme une large pyramide isocèle, et la face qu’il présente
est couverte d ’un glacier qui descend du côté du
spectateur. 11 occupe le milieu du profil de tout le massif
primitif qu’il domine en entier. De part et d’autre, les
cimes qui lui forment une sorte de cortège, offrent
une symétrie des plus remarquables : presque toutes
sont coupées à pic du côté qui regarde la grande cime
et offrent un talus du côté opposé.
Quoiqu’il en soit des théories adoptées pour en expliquer
la formation, le cirque de la Bérarde dépasse en
étendue les plus grands cratères volcaniques du globe ; à
l’Etna, le Val del Bove ne mesure que 5500 mètres et aux
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