li
i l
J ! ' i
H - 1
vent de bassins de réception pour alimenter le Pô et
chacun de ses affluents.
. Lorsque les eaux courantes ne peuvent suivre une
pente régulière, elles s ’amassent dans les parties les plus
déclives, les plus profondes qui prennent le nom de
lac, et le trop plein de ces bassins continue à suivre le
thalweg des vallées où sont creusées ces dépressions
locales. La forme de ces lacs, comme ledit avec justesse
M. Élisée Reclus *, est toujours en rapport avec le relief
général du sol environnant ; leurs contours et leurs
profils s’harmonisent toujours avec l’architecture des
montagnes voisines et le fades orographique de toute
la région. Les lacs des régions accidentées sont d’ordinaire
assez profonds par rapport à leur surface, et leurs
contours sont remplis de sinuosités ; mais c’est au pied
des hautes montagnes qu’ils se montrent dans toute leur
beauté : tels sont les lacs creusés sur le versant italien
des Alpes Centrales.
Dans les plaines d’alluvions, les eaux s’étalent en
vastes marécages dont les limites indécises se modifient
pendant les crues.
Les grands lacs, si abondants en Suisse et dans le
nord de l’Italie, ne sont, dans les Alpes Françaises, que
de rares exceptions ; on n’en rencontre que dans la
Savoie. Les bassins lacustres des Alpes Cottiennes et des
Alpes Maritimes sont plutôt des étangs que de véritables
lacs. Le lac de Genève (fig. 20), dont une partie
* C f. El. Reclus, La Terre, t. I, p. 528 et seq.