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Prenons toujours pour guides M. Marcel Bertrand
et M. Suess, et transportons-nous à l’ouest des Alpes
Centrales. Nous voyons qu’il s ’y est produit des phénomènes
orogéniques analogues à ceux dont nous venons
de nous occuper. Le Plateau Central, les Cévennes, les
massifs anciens des Maures et de PEsterel, la Corse et la
Sardaigne ont joué, à l’ouest de la grande chaîne des
Alpes, le même rôle que la Hongrie à l’est. Ils ont forcé
la chaîne à se dévier, d’abord au sud, puis au sud-est,
et au sud-ouest, sans en rompre l’unité géologique. Les
masses cristallines, les Horste de la Provence, ont
déterminé, par leur résistance, la formation d’une patte
d’oie, ou plutôt d’une division multiple de la chaîne maî-
resse. Le prolongement direct des Alpes Occidentales s ’est
continué sans interruption par les Apennins et ne s’est
arrêté qu’aux limites de l’Italie méridionale ; mais d’autres
plissements se sont propagés à l’ouest en laissant
derrière eux les Alpes Provençales comme résultats
des mêmes pressions.
A une certaine profondeur et sous un manteau d’allu-
vions,on retrouve, au delà du Rhône, la continuation de
chaînons montagneux qui ne sont encore que des dépendances
du système alpin, comme on en a reconnu de
l’autre côté du Danube et du Bosphore. Les mêmes efforts
apparaissent dans toute la chaîne des Pyrénées et jusque
dans les montagnes de l ’Andalousie !
Les Pyrénées ne sont donc plus une chaîne isolée, et,
si l’on regarde la chaîne des Alpes comme la dorsale de
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F i g .3. — Carte o rographique des anciennes chaînes de l'Furope,
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