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" y li! 74 A L P E S F R A N Ç A I S E S — GÉOLOGIE D Y N AM IQ U E
Lapremièreioneijig. 7), la plus extérieure, cest-à-dire
la plus occidentale, sur une direction moyenne N.26® E.
se compose de la chaîne de Belledonne et de celle des
Rousses, ainsi que de l’important massif du Pelvoux
en Oisans. On peut suivre cette même zone jusque dans
le midi, tandis qu ’au nord elle comprend les Aiguilles-
Al levard
I" ZONE
Pic du Frênes (2808 m) Rocheray (2142 m)
t e t t i l i I m
ê È i î i m À
Fig. 7. — I, Schistes cristallins et gneiss; 3,
(D ’après M. Lory.)
trias ; 4, lias ; F, faille.
Rouges, le mont Blanc, et va se r e l i e r a u x Alpes Bernoises
et au Saint-Gothard.
C’est tout un ensemble de schistes cristallins, de gneiss,
de roches granitoïdes, dont les faux délits sont toujours
sensiblement parallèles à la stratification des gneiss. Ainsi
qu’on le voit au mont Blanc pour la protogine et sur
quelques autres points, les roches granitoïdes franchement
éruptives y forment de rares filons. La première
zone paraît formée de deux grands plis anticlinaux larges,
chacun d’environ 23 kilomètres. La voûte du premier a
été rompue, et les lèvres redressées de cette rupture
constituent les deux grandes chaînes parallèles de Belledonne
et des Rousses, tandis que les Sept-Laux et la vallée
qui sépare les deux chaînes occupent le fond de la
dépression au pied d’un chaînon détaché de Belledonne.
PREMIERE E T DEUXIEME ZONES 7 5
Le mont Blanc fait partie du même pli, mais le massif
du Pelvoux appartient au deuxième.
Les terrains anthracifères ont été déposés horizontalement
sur les couches cristallines en stratification concordante
; quelquefois on les trouve aussi étendus sur
les tranches des schistes. Toujours ils ont partagé leurs
mouvements de dislocation et ont été pincés dans leurs
replis.
Les dépôts triasiques ont été déposés sur les schistes
et les grès anthracifères déjà soulevés et bouleversés.
Les affleurements sont rares et peu étendus. Comme on
le voit à Allevard, ce sont des grès ou quartzites, des
anhydrites; il y a aussi des dolomies et des gypses. Le
lias passant à des ardoises a suivi les dislocations des
roches plus anciennes et s’est adapté à leurs inclinaisons
sur les flancs des montagnes. Au pied des pentes occidentales
de la chaîne de Belledonne, il est très puissant et
très incliné, tandis que, sur le dos de quelques portions
de la chaîne, il est resté en couches horizontales, au-
dessus du Gleyzin, de la Perrière, du Fond-de-France, et
au Brouffier, sur les pentes du Taillefer.
La deuxième joue (fig. 8) est séparée de la première
par une grande faille continue de plus de 130 kilomètres
de longueur, passant par Saint-Jean-de-Maurienne et le
Lautaret au sud. Cette zone très étroite n’a que 3 ou 12
kilomètres de largeur ; elle est formée de trias et de lias
très bouleversés avec quelques affleurements de grès
anthracifères et de schistes cristallins. Près de Moutiers,
les schistes lustrés cristallophylliens commencent à
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