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la différence est grande entre le soc d’une charrue et le
front d’un glacier. Si l’on avait donné à ce soc la forme
large et aplatie d ’un glacier, il n’aurait fait que glisser sur
le sol au lieu de l ’entamer et de l ’excaver profondément *.
Parfois des effets d’érosion ont pu être rattachés à une
sorte d’affouillement, mais il faut en restreindre la grandeur
et le nombre. 11 n’y a là qu’une simple usure, par
frottement et peu profonde, de roches plus ou moins
tendres, ou qu’un bouleversement des couches superficielles
d ’un sol meuble, couvert de prairies ou de forêts.
Notre sujet était trop précis, pour que nous pussions
nous contenter de ces aperçus généraux sur certains
phénomènes météorologiques de la grande chaîne des
Alpes. 11 nous fallait quelque chose de spécial, s’adaptant
mieux aux Alpes Françaises. Pour obtenir ce résultat
que des circonstances particulières ne nous permettaient
pas d ’atteindre, nous avons recouru au savoir et à l’obligeance
de notre excellent ami, M. le D’’ Magnin, professeur
à la Faculté des sciences de Besançon.
Nous savions que ses études de botanique l’avaient
conduit à s ’occuper avec soin de la climatologie des
Alpes Occidentales, et nous espérions qu’ il ne nous
refuserait pas de joindre quelques pages à notre
manuscrit.
Nous avons aujourd’hui à lui offrir nos remerciements
et certainement ceux de nos lecteurs.
i Cf. G. de Mortillet, Le Préhistorique, p. 300.
C H A P I T R E V I I I
m é t é o r o l o g i e e t c l i m a t o l o g i e d e s ALPES FRANÇAISES
Stations météorologiques. — Résultats généraux : pression atmosphérique,
température, vent, pluie, neige, orages, etc. — Climat
alpin ; climat subalpin ; climats particuliers des ^vallées subalpines ;
vallées chaudes et vallées froides. — Variations séculaires du climat
et des glaciers.
S t a t i o n s m é t é o r o l o g i q u e s . — Il ne nous a pas été
possible de trouver, sur la météorologie et la climatologie
des Alpes, des observations continues, d’assez
longue durée, faites dans un assez grand nombre de
stations de la plaine sous-jacente, des vallées intérieures
et des diverses zones de la montagne, pour pouvoir en
donner une idée générale exacte et en signaler d’une
façon satisfaisante les diverses particularités dues à l ’altitude,
à l’exposition, etc. Nous nous sommes borné à
résumer et à comparer quelques données recueillies
dans les stations ou dans les localités suivantes :