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îles Sandwich, leKi lauea, sur les flancs du Mauna-Loa,
présente également le meme diametre. Il est vrai que
d’autres cratères d’ancienne formation sont plus vastes
que ces derniers; ainsi celui du Cantal mesure 10 kilomètres
d ’ouverture *.
Mais la théorie des cratères ou des cirques de soulèvement
n’est pas admise, et nous ne leur avons encore comparé
la dépression de la Bérarde, que pour mieux faire
ressortir certaines affinités fortuites des formes e x t é rieures,
sans rien laisser subsister d’une prétendue similitude
dans le mode de formation : comme nous l’avons
dit souvent, ce sont des refoulements, des plissements
latéraux et non des soulèvements cratériformes qui ont
façonné les Alpes Françaises, et les montagnes du massi
du Pelvoux, ne font pas exception. Ainsi, l’ensemble
de ce qu’on appelait autrefois les ruines du cirque ou du
cratère de soulèvement de la Bérarde fait partie d un
énorme système de plissements très étendus, auquel
appartiennent les chaînes de Belledonne, des Grandes-
Rousses, du mont Blanc et de toutes les diverses zones
de roches cristallines, qui suivent la direction moyenne
des grandes Alpes.
Ces plissements longitudinaux ont souvent un versant
plus rapide que l’autre. Précisément, dans le massif
du Pelvoux, on peut suivre un de ces plis, disposé de
i Les cratères de la lune sont encore plus vastes. Les cirques de
Clavius, de Schickard, de Petau, ont 210, 200 et 150 kilomètres
de diamètre.
cette façon, depuis la Meije, au nord, jusqu au delà du Pas-
de-la-Cavale, au sud (2897 f i . La Romanche, la Guisane,
le Vénéon, la Severaisse, les torrents des Bancs, de la
Selle, de Fournel, occupent le fond des crevasses transversales,
et c’est grâce à un entre-croisement particulier de ces
divers plissements et vallées, que ce groupe de montagnes
présente ces dispositions orographiques étranges, si
longtemps mal interprétées et qui rendent pourtant très
bien compte du mode de groupement des glaciers du
Pelvoux. Ce sont leurs névés et leurs glaces qui recouvrent
chaque pétale de l’immense corolle décrite par
Élie de Beaumont.
L’ensemble de tous les glaciers de 1 Oisans offre un
développement considérable et, sans quitter des champs
de neige et de glace, on peut parcourir un circuit de 60
à 80 kilomètres environ, depuis le bord ouest du glacier
du mont de Lans jusqu’au glacier du Pierroux, dont les
moraines s’écroulent dans la vallée du Vénéon, en face
de Saint-Christophe. Sur la feuille de Briançon, de la
carte du Dépôt de la Guerre au 80.000", figurent les
noms de trente-quatre glaciers, sans en compter beaucoup
d’autres moins importants qui ne portent aucune
désignation.
Le plus grand est le glacier du mont de Lans, qui n’a
pas moins de 8 kilomètres de longueur sur 3 de largeur en
moyenne; il s’étale au nord sur les pentes qui dominent
la vallée de la Romanche et la route de Briançon ; c ’est à
lui que commence cette longue couronne de glaciers qui
entoure la dépression de la Bérarde; chaque vallée et
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