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La Mure, en dessous de la Pierre-Percée, s’alignent plusieurs
lacs peu profonds, creusés sans doute par l’érosion
glaciaire. Ce sont : le lac Mort, les lacs de Laffrey, du
Pelil-Chal, de Pierre-Chatel. Ce dernier (934”'), d’une
superficie de 160 hectares, déverse ses eaux dans le
Drac, tandis que les autres sont tributaires de la Romanche,
au nord.
C ’est près du lac de Laffrey que, en 1815, Napoléon,
à son retour de l’île d’Elbe, à la tête de l’avant-garde
impériale, fut acclamé par les Dauphinois et par un détachement
de l’armée royaliste envoyée pour l’arrêter dans
sa marche triomphale.
L’influence de l ’érosion glaciaire est encore plus manifeste
dans le creusement et la disposition d’un grand
nombre de petits lacs dispersés dans toutes les hautes
régions des Alpes Occidentales, comme il y en a tant
dans les Alpes de la Suisse et de l’Autriche, dès qu’on
atteint approximativement le niveau de 2000 mètres.
Dans le massif du Mont-Blanc, ce sont les lacs du Bré-
vent, les lacs Cornus, les lacs Blancs, les lacs JoveV,
pour n’en citer qu’un petit nombre; voici encore quelques
noms: le lac de la Giroltar; (1736*"), au nord de
Beaufort, les trois petits lacs au sud de la Lancebranlette,
à plus de 2000 mètres, le lac de Lignes (2088"'), et plus
d’une trentaine qui s ’étalent devant lui au midi et à
1 C f. Viollet-le-Duc, Le Ma s s if du Moni-Blanc, p. 138, 160, 1876.
— Joanne, Jura et Âtpes Françaises. — Falsan, La Période gta-
ciaire, etc., p. 157, 138.
L A C S DE M O N T A G N E S I 3 I
l’ouest à une altitude analogue; entre le mont Iseran et
la Levanna, il y en a un grand nombre sur les deux
versants de la chaîne frontière. Ils sont également très
fréquents au-dessus et à l’est de Pralognan, vers les
glaciers du massif de la Vanoise. Ceux du mont Cenis
sont plus connus, et au sud, près de la frontière, tout un
groupe de petits lacs entourent le lac Blanc, le lac Noir,
à plus de 2000 mètres. Dans la chaîne des Rousses et de
Belledonne règne le même régime hydrographique; les
petits lacs sont très nombreux aux abords et au-dessus
de la cote de 2000 mètres. Tels sont les lacs du Croujet
de la Silre, de Merlat {\qq4fi, Xts lacs du Petit
et du Grand-Domènon ( 2 2 f i f i , le lac Robert (2 1 j o f i , les
lacs David et Longet (2ooofi, les onze lacs des Sept-
Laux {2\82f i , si connus des touristes d’Allevard, etc.
On ferait des observations analogues dans le groupe
de montagnes qui sépare la Maurienne de la vallée de la
Romanche. Nous ne pouvons entrer dans ces détails, ni
continuer une nomenclature qui deviendrait fastidieuse.
Pourtant, nous voulons citer encore le joli lac de la Madeleine,
entouré de prairies et situé à 2000 mètres d’altitude
environ, sur le versant italien, près du col de
Larche, de la Madeleine ou de l ’Argentière. La Stura
prend sa source vers ce petit lac (fig. 22).
Seulement, on nous permettra d’ajouter que pour mieux
nous rendre compte de cette intéressante disposition
hydrographique nous avons voulufétudier sur les petites
feuilles de la Carte de la frontière des Alpes, imprimée en
trois couleurs et extraite, par quart,des feuilles au 80.000";
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