I I
I '
2y 2 MÉ TÉOROLOGIE E T C L IMA TOLO GIE
reusement elles n’ont pu être faites avec continuité que
depuis peu de temps.
Au sommet du mont Blanc (4810™), on a constaté la
diminution d’amplitude des variations diurnes du baromètre
; la diminution d’amplitude des variations diurnes
du thermomètre, qui n’est plus que le quart de celle
observée à Chamonix ; l ’augmentation d’intensité de la
radiation solaire, qui croît à mesure qu ’on s ’élève, par
suite de la moindre épaisseur de l ’atmosphère, de la
quantité moins grande de vapeur d’eau traversée par les
rayons solaires, et qui, comparativement à Genève, est
comme 19,26 est à 15,70; par suite, augmentation de
la chaleur rayonnante et de la lumière ; coloration du
ciel plus foncée que dansla plaine; grande sécheresse de
l ’air, l’humidité y étant six fois moins considérable qu’à
Genève et sa proportion relative suivant une marche
inverse de celle de la plaine (avec un minimum le matin
et un maximum dans l ’après-midi).
Parmi les observations q u ’on doit à M. Vallot qui a
bien voulu nous communiquer quelques-uns des résultats
encore inédits qu’il a obtenus, nous reproduisons les
suivantes Dites simultanément au sommet du mont
Blanc (4800™), aux Grands-Mulets (3000“ ) et à Chamonix
(1000’"), du 15 juillet au 15 août 1887, et qui
donnent ainsi une idée exacte des variations que produit
l’altitude dans un même massif montagneux.
T EM P É R A T U R E . ---- É T A T HY GR OME T R IQ.U E , E T C .
T EMP É R A T U R E
É T A T
H Y G R OMÉ T R .
TE NSION
DE LA V A P E U R
X
*c
0
E«
Ü .
i
«
0
y
E
5
"c
0
X
0
E
Ô
lA
"o
s
iT. t:
crt u.
0
0
C73
5
c
0
s
X
ô
n
0
«A
iJ
S
él
•T3
0
c rs
0
Moyenne générale. . . 1 6 . 9 5-8 — 6 . 4 7 5 6 6 » 1 0 * 6 4-5 »
Oscillation diurne moy. 1 1 . 5 4 . 3 3-5 4 2 2 7 » 2 . 1 »
2 . 3 Moyenne des maxima. . >5-3 9 . 6 - 2 . 8 95 » 8 5 I I . 6 5-7 »
Moyenne des minima. . 1 0 . 3 3 . 2 — 9 . 2 45 4 2 » 9 . 1 3 . 6 »
Oscillation diurne totale. 1 5 . 0 6 . 4 6 . 4 » 5 0 43 » » »
Maximum absolu. . . 3 0 . 1 1 3 . 3 4 . 0 1 0 0 1 0 0 1 0 0 » » 3-5
Minimum absolu. 7-5 0 . 9 — 1 3 . 0 *7 M » » 0 . 5
Écart entre ces extrêmes.
2 2 . 7 1 2 . 4 1 7 . 0 ' 8 3 8 6 » » » 3 . 0
Maximum de la variation
en un jou r ....................... . . . 4 I I . 3 1 4 . 7 6 9 7 2 » » » »
M. Vallot signale aussi les brumes qui enveloppent
souvent le sommet même du mont Blanc, brumes spéciales
à cette sommité, ne se voyant pas à la même
altitude, au-dessus des autres points du massif, et le
nuage particulier, Yâne, comme on l’appelle encore à
Chamonix, situé à une certaine hauteur au-dessus du
sommet et interceptant les rayons solaires.
Comme exemples des températures extrêmes qu'on
peut observer au mont Blanc, nous rappelerons que
M. Vallot a constaté, un matin d’octobre, — 19M, à
l’observatoire du Rocher-des-Bosses (4365'^) et que
M. Dunod, dans son ascension du i " février 1892, a
noté — 17®à l’observatoire, à 9 h, 50 du matin, et — 21°
au sommet même, à 2 heures du soir.
F a i s a n , Les Alpes Françaises. l 8