plus de tentatives malheureuses d’exploitation, est celle
des mines de Chalanches d’AlIemont. Après qu’elles
eurent été exploitées fructueusement à la fin du siècle
dernier, les dépenses nécessitées par la difficulté de leur
accès (2150'®) ont forcé de les abandonner.
Nous rappellerons encore les iiXom de pyrite de cuivre,
de galène, de hlende et surtout la mine de galène argentifère
du Grand-Clot, dans les environs de La Grave-en-
Oisans. A Névache, le plomb et l’argent sont exploités
sérieusement, et on en extrait environ annuellement
3000 quintaux métriques d’une valeur approximative de
86.000 francs. Les produits de cette exploitation, la seule
ou la plus importante de la région alpine, sont fondus
dans les fourneaux de l’Isère, à Marseille ou même en
Angleterre.
On a reconnu, dans les blocs de protogine tombés
de l’Aiguille-du-Midi et dans les protogines de la
Bérarde, des veinules de sulfure de molybdène. Tous les
traités de minéralogie ont fait connaître les minéraux
cristallisés de l’Oisans, Valbite, Vépidote, Vaxinite, la
chlorite, Vanatase, et les plus beaux échantillons ornent
le musée de Grenoble et diverses collections.
Dans toutes les Alpes Centrales du Dauphiné, ce sont
les difficultés d’accès à des gisements situés à de grandes
altitudes, et l’irrégularité, ainsi que le peu de puissance
de la plupart des filons, qui n’ont pas permis de les soumettre
à une exploitation sérieuse.
Dans les Hautes et Basses-Alpes les gisements métallifères
sont aussi nombreux que dans l’Isère ; ce sont les
mêmes minerais, mais souvent on n’a pu en tirer
profit pour les mêmes raisons.
Depuis quelques années, les g^semenisd’anthracite ont
pris une certaine importance par suite des perfectionnements
apportés à la construction des appareils de chauffage.
Les concessions de La Motte-d’Aveillans, de La Mure
et celle de Communay, dans le bas Dauphiné, sont les
plus importantes, et Lyon est leur principal débouché.
Les mines d’anthracite des cantons de La Mure et du
Briançonnais ont fourni, en 1889, environ 1 50.000 tonnes
de combustible.
Dans la Savoie, dans l’Oisans, dans le Briançonnais,
lorsque le terrain anthracifère est pincé dans des schistes
cristallins fortement bouleversés, l’anthracite passe au
graphite on plombagine.
Des séries d’empreintes végétales de plus en plus
détériorées servent à établir la liaison qui existe entre
les grès anthracifères et la roche qui renferme le graphite.
Élie de Beaumont avait pu s ’en convaincre vers
les gisements du col du Chardonnet, au nord-ouest de
Briançon. Les mines de graphite les plus importantes
sont celles du Monétier-de-Briançon, de LaSalle (Hautes-
Alpes) ; mais elles ne donnent en moyenne que 300
quintaux métriques par an.
Les mines de lignite et les tourbières sont nombreuses
dans la région alpine. L’arrondissement de Forcalquier
est le plus riche en gisements de lignite, et, en 1887, on
en a extrait 22.500 tonnes ; mais les tourbières les plus
abondantes sont celles des marais de Bourgoin (Isère),
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