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nous semble qu’il faut encore faire intervenir la puissance
des eaux de la mer, mises en mouvement par les
secousses orogéniques.
A la hauteur de Vizille, les deux chaînes parallèles de
Belledonne et des Rousses font un coude assez brusque
vers le sud-est et viennent s’épanouir en Oisans. Le
cirque de la Bérarde et le massif du Pelvoux
(3938"") ne sont que les conséquences de cet épanouissement.
C’est une masse de granité et de schiste à peu
près circulaire, de 20 à 30 kilomètres de diamètre. La
Romanche, la Guisanne, la Durance, la Sèveraise, le
Drac, enveloppent ce groupe de montagnes tout entier.
Ses vallées intérieures, très étroites et sauvages, sont
ouvertes à plus de 1000 mètres; ses arêtes minces et
escarpées ont en moyenne 3500 mètres et parfois dépassent
4000 mètres ; le mont Blanc et ses satellites élèvent
seuls leurs neiges et leurs pics à une plus grande
hauteur dans les Alpes Occidentales. De nombreux glaciers
garnissent toutes les dépressions ouvertes sur les
hauteurs et sont alimentés par les avalanches et par les
névés qui les couronnent. Les sommets sont multipliés,
mais la Barre des Ecrins (4103*"), le pic Lory (4083”") et
la Meije (3987*") les dominent tous. Nous ne citerons
même pas les autres sommets, mais nous nous réservons
de parler encore du cirque de la Bérarde, lorsque nous
décrirons les glaciers qui en dépendent.
Les massifs de la Vallouise, du Champsaur, du
Dévoluy ne sont que des dépendances orographiques du
Pelvoux. Le monl Ohiou {yqqj f i (fig. 16) élève tristement
la léle au-dessus des pentes dévastées du Dévoluy ;
le mont Chaillol-le-Vieil (3164"^) lui fait face de l’autre
côté de la vallée du Drac ou du Champsaur.
Le (^eyras, enfermé d’un côté par le massif du
Mont-Viso et la frontière piémontaise, et, de 1 autre, par
les grandes montagnes qui bordent la vallée de la
Durance, est presque une région isolée de la France avec
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F ig, 16. — L ’Obiou yu de Corps; d’après un croquis de M. H. Ferrand.
laquelle il communique moins facilement qu’avec l’Italie,
et les cols de la Traversette, de Ruine, d’Agnel, de
Saini-Veran, permettent ces relations avec le Piémont.
On comprend que ce bassin du (Queyras, enfermé par
une barrière de hautes montagnes, ait servi de refuge
aux anciens Vaudois pendant les guerres de religion.
Nous en dirons quelques mots dans un autre volume.
La montagne de la Charve (1164"^), la chaîne de la
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