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massif si connu de la Grande-Chartreuse {T\g. 10), qui
se trouve sur le prolongement de la coupe que nous
venons de suivre à travers les grandes Alpes. Les strates
y sont moins tourmentées que dans les environs
d’Annecy; il n’y a pas de grands renversements de
couches ; néanmoins il est évident que les terrains ont
subi des pressions latérales très énergiques, et les coupes
que Ch. Lory a dressées dans l ’intérieur du massif
montrent les résultats de ces gigantesques efforts.
Guiers, r.
Vali, de l ’Ainan
Couz Corbel L’AIpette, v. du Graisivaudan
F ig . 10. — Coupe du massif de la Chartreuse. (M. de Lapparent, Traité
de géologie, 2« édition, p. 1403, d ’après M, Lory.)
I , Oxfordien ; 2, couches à Am. tenui lobatus, couches de Berrias ;
4, néocomien; 5, urgonien ; 6, craie; 7 , mollasse ; 8, alluvions ; f , f, failles.
Ce sont des plissements répétés, des contournements
accentués, des failles nombreuses, enfin d’énormes
dénivellations. Ainsi la craie blanche se trouve pincée
dans un pli en V qui forme le sommet du Grand-Som
(2033 mètres) et qui commande presque tout f ensemble.
L ’action des compressions latérales, en se combinant
avec la formation des failles, a forcé les couches brisées
à s’échelonner en gradins de plus en plus élevés,
de l’ouest à fest . La dent de Crottes ou Petit-Som
(2066“®), qui en est le dernier terme, dépasse tous les
P LATE AUX ET PLAINES DU BAS DAUPHINE 81
autres sommets en dominant, presque à pic, la grande
cassure du Graisivaudan et l’Isère, d ’une hauteur de
1800 mètres. Quelques failles de la Grande-Chartreuse
se prolongent dans le massif de Lans, au delà de la
cluse transversale de la vallée de f Isère; mais les formes
orographiquesy sont plusmonotonesqu'autourduGrand-
Som, et généralement de larges plissements, en forme de
voûtes surbaissées, et limités par de grands escarpements
sont les traits caractéristiques des montagnes du
Uercors et du Roy ans.
A Bonneval et à Méaudre des lambeaux de mollasse,
transportés de 1 300 mètres sur les plateaux du Royans,
indiquent clairement que l ’âge du soulèvement des
chaînes subalpines est postérieur au dépôt des terrains
miocènes, et synchronique avec les grands mouvements
orogéniques qui ont donné aux Alpes leurs derniers
reliefs.
A l ’ouest des chaînes secondaires, s ’étendent, jusque
vers le Rhône, les vastes plateaux et les plaines du bas
Dauphiné. Cette région monotone n’est que le prolongement,
au sud, de la Bresse et des Dombes, et doit avoir
la même constitution géologique.
C’est encore un grand pli synclinal très ouvert, dans
la concavité duquel se sont déposés les terrains miocènes
et pUocènes, ainsi que les alluvions quaternaires, pour
niveler l’espace compris entre les premiers contreforts
des Alpes et les Cévennes.
Dans un terrain aussi bouleversé, aussi déchiré que
les Alpes, il s’est produit souvent des injections de
F a l s a n , Les Alpes Françaises. 6
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