planes sur lesquelles ils peuvent glisser facilement. Ces
deux ordres de phénomènes sont bien rendus sur la
figure 52: dans le bas, des surfaces polies, à droite un
peu plus haut des roches moutonnées. Au fond apparaît
un glacier qui certainement n’a pas creusé la vallée
qui le renferme.
Nous avons toujours pensé, comme M. Ch. Grad *,
M. A. Favre et d’autres observateurs, que la plupart des
géologues avaient exagéré f action destructive résultant de
l ’avancement des glaciers sur le fond de leur lit, en disant
qu’ils pouvaient ainsi arracher des masses énormes de
rochers pour en constituer, en grande partie, les éléments
de leurs moraines profondes. Les récentes observations
que M. Ch. Rabot a faites de visu, en parcourant
les glaciers polaires et même en pénétrant sous une
branche du Svartis (Laponie), ont confirmé complètement
notre manière de voir.
Qijand les moraines superficielles sont très réduites,
il n’y a en dessous du glacier que quelques pierres
grosses comme le poing. Il est vrai que des explorateurs
danois ont constaté l’existence de véritables moraines
profondes sous plusieurs glaciers de la côte orientale du
Groenland, mais précisément ces courants de glace
charriaient aussi sur leur dos des amas de débris assez
importants, tombés des crêtes voisines.
« La moraine profonde est donc uniquement com-
1 C f. Ch. Grad, Les glaciers et l ’origine des vMXéts (Annuaire du
C. A . F ., 3® année 1876, p. 474).
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