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les lacs teintés en bleu sont d’une lecture fecile. Nous
avons compté les lacs de montagnes qui figurent sur la
chaîne de partage des bassins français et italien, et nous
en avons relevé près de trois cent quatre-vingts, depuis les
Alpes Maritimes jusqu’à la feuille d’Albertville. Ces lacs
sont très inégalement répartis sur ces feuilles. Nous
en avons compté soixante-dix-huit sur la seule feuille
de Saint-Martin-de-Lantosque! Tout le long de la chaîne,
à part de rares exceptions, ces lacs sont toujours situés
à près de 2000 mètres d’altitude. Le phénomène
du creusement de ces lacs élevés, cette disposition hy drographique,
sont donc suffisamment démontrés, sans
qu’on poursuive cette recherche jusqu’aux bords du lac
de Cenève.
L’emplacement et l’altitude de cts petits lacs, dont les
plus grands sont ceux de Lignes et de la Sassière (feuille
de Tignes), marquent pour ainsi dire le périmètre occupé
par les derniers grands glaciers quaternaires ; les limites
extrêmes de leurs groupements pourraient, en quelque
sorte, se confondre avec la ligne tracée par le dernier
retrait de la glace ; on dirait que, pour la région q u ’ils
occupent, la période glaciaire vient de finir et que le pays
a gardé presque intact le cachet topographique qui lui a
été imprimé sous son influence. C’est bien là ce que
Desor appelait le paysage morainique.
On retrouve dans les Pyrénées les mêmes dispositions
hydrographiques que dans les Alp e s . Ainsi, au milieu
des sommetsdu Haut-Aragon, à l ’ouest du Vignemale,
ur les plateaux élevés (2000"^) qui entourent l’aiguille
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