1^2 les eaux
rive gauche, un certain nombre d’affluents, d’une longueur
peu considérable, dirigés plus ou moins directement
vers l’ouest, à partir de la ligne de frontière, de la
ligne des grandes montagnes qui se prolonge au sud et
au sud-est.
La Dranse se jette dans le lac de Genève ; mais l’Arve,
les Dsses, le Fier et le Chéran, le Guiers, l’Isère grossie
de l ’Arc, de la Romanche et du Drac, la Drôme, VAiguës,
la Sorgne et l ’Oiivèje, la Durance, le cours d’eau le plus
considérable de la Provence avec le Verdon, son principal
affluent, sont tous des tributaires du Rhône, et l’Arc
termine cette série, en se déversant dans l’étang de Berre.
L’Hnveanne, le Gapeau, YArgens, le Var et plusieurs
autres petits cours d’eau se jettent directement dans la
Méditerranée.
De l’autre côté de la grande chaîne, sur le versant
italien, s'étend le bassin d’un autre grand fleuve, le Pô,
dont le cours, orienté d’une manière toute différente, se
dirige, non vers le sud, mais à l’est, vers l’Adriatique. A
un point de son cours supérieur, soit les environs de
Turin, ce fleuve reçoit de nombreux affluents qui sont
presque tous bien moins développés que les cours d’eau
du versant français ou de la vallée du Rhône, et qui
viennent promptement converger les uns vers les autres,
au lieu de s ’écouler au loin et de s ’échelonner le long
d’une même rive. On peut conclure de cette disposition
hydrographique, non seulement que ces deux bassins
* C f. Reclus, La Terre.
sont de forme très différente, mais encore que la ligne de
partage des eaux divise la région alpine en deux sections
très inégales en surDce, et que les pentes du versant
français sont bien plus étendues et bien plus douces que
celles du versant italien. En effet, en France, les pentes se
développent en une série de gradins et de plaines ju s qu’au
thalweg de la vallée du Rhône, en se ramifiant à
travers trois grandes provinces, la Savoie, le Dauphiné
et la Provence, tandis que, du côté du Piémont, les Alpes
se dressent brusquement, comme une sorte d’amphithéâtre
qui domine tout le bassin supérieur du Pô. Ainsi
que nous venons de le dire, de ce croissant de montagnes
se détachent de nombreux contreforts qui viennent
aboutir à un centre commun, non loin de Turin; et
entre chacun de ces nombreux bourrelets, est encaissé
un des affluents du Pô. 'Voici les principaux, à partir du
nord : la Dora Baltea qui prend sa source au pied du
mont Blanc; YOrco qui coule au sud du Grand-Paradis ;
la Siura, puis la Dora Riparia que côtoie le chemin de
fer allant de France en Italie par le tunnel du mont
Cenis ou de Fréjus ; le Pellice avec le Chisone. Plus au
sud, le Pô sort du mont Viso ; la Varaita, la Maira ont
leurs sources dans les Alpes Maritimes. La Stura, après
avoir pris naissance près du col de Larche ou de l’Ar-
gentière, se jette dans le Tanaro qui, lui-même, va
rejoindre le Pô au delà des montagnes du Montferrat.
Les directions moyennes de ces cours d’eau convergent
vers l ’est.
Le plan moyen de tout le versant français a une
H
y l-
■a
i i'*
Ii m
11