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L E S G L A C I E R S
Considérations générales sur les glaciers. — Principaux groupes de glaciers
des Alpes Centrales et Orientales. — Groupements des glaciers
des Alpes Françaises. — Glaciers du massif du Mont-Blanc ; leurs dispositions.
— Champs d’études explorés depuis de Saussure par Dollfus-
Ausset, Desor, Agassiz, Forbes, Mg'" Rendu, Tyndall, etc. — Surface
et volume des glaciers du mont Blanc, — Observatoires; M.J. Janssen,
M.J . Vallot. — Glaciers des Alpes G r a ie s .— Glaciers de la Vanoise.
— Glaciers des Alpes Cottiennes. — Glaciers de la chaîne qui sépare
la haute Maurienne du bassin de la Doire-Ripaire. — Glaciers entre
la vallée de l ’Arc et celle de la Romanche ; glaciers des Alpes du
Dauphiné.— Glaciers du massif du Pelvoux.j— Cirque de la Bérarde ;
Élie de Beaumont, — Disposition des glaciers, — Glaciers au sud du
Pelvoux. — Limite méridionale des glaciers alpins. — Niveau inférieur
des neiges permanentes. — Anciens glaciers ; glacier du Rhône ;
glaciers delphino-savoisiens ; bassins de la Romanche et du Drac.
— Bassin de la Durance. — Glaciers du Var.
L’orographie et l ’hydrographie des Alpes nous amènent
naturellement à faire une rapide étude de leurs
glaciers actuels, sans oublier les anciens glaciers quaternaires
et leur énorme extension. Quant à leur mode de
formation, à leur structure intime, à leur progression et
à tous les phénomènes secondaires qui en dépendent,
nous ne pouvons nous en occuper en écrivant ces quelques
pages.
Nous renvoyons donc les lecteurs aux ouvrages spéciaux
des savants qui ont eu le talent de créer la science
des glaciers et de lui donner l ’importance qu’elle a acquise
aujourd’hui.
Après avoir entrevu rapidement les glaciers des Alpes
Centrales et Orientales, nous examinerons plus longuement
ceux des Alpes Françaises.
Ces masses de glace que l’on voit maintenant presque
toujours blotties dans le fond des plus hautes vallées
alpestres, ne sont que les restes énormément amoindris
des glaciers tertiaires et quaternaires qui, sous l’influence
de conditions climatériques et orographiques particulières,
avaient acquis des dimensions considérables.
« Les principaux glaciers de la Suisse^ se groupent
naturellement autour des trois plus importants massifs
montagneux. Ce n’est pas tant un effet de la hauteur
absolue des sommets que de leur réunion en grand
nombre dans le même district et des vastes déchirures
que présentent ces importants massifs. Une pyramide
libre et élancée n’offre guère de place aux glaciers , il
leur faut pour leur formation, des cirques élevés, situés
au-dessus de la ligne des neiges, où elles peuvent s entasser
en couches épaisses.
« Le mont Blanc à l’ouest, l ’Ortler à l’est, en renferment
de vastes étendues ; mais l ’un et l’autre restent
bien loin en arrière des Alpes Suisses proprement dites,
1 Tschuddi , Le Monde des Alpes, traduit par O. Bourrit , p. 651
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