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Fontaine de Lait, source intermittente d’un volume considérable
qui se jette dans le Drac de Champoléon et lui
mérite son nom de Drac Blanc.
La Fontaine Ardente qu’on voit dans la vallée de la
Gresse, au nord de Grenoble, peut servir de transition
entre les sources ordinaires et les sources minérales
proprement dites ; en effet, elle ne renferme pas de sels
minéraux, mais elle entraîne avec elle des gaz combustibles,
des fumerolles d’hydrogène carburé qui prennent
feu et restent allumées jusqu’à ce qu’un accident quelconque
vienne les éteindre. Cette fontaine, une des
Sept Merveilles du Dauphiné, était vénérée par les Gallo-
Romains comme une divinité. Dans l ’église de Vif, près
de la Fontaine Ardente, un marbre antique porte cette
mscùpixon’. Ignihus æternisjul. Flacidianus V . C . proef.
prcetoris ex voto posuit.
De prime abord, on serait tenté de croire qu’un grand
nombre de sources minérales doivent jaillir des failles,
des cassures, des plissements qui constituent le réseau
compliqué des Alpes Françaises. Tantôt ce sont des parties
profondes de l’écorce terrestre qui ont été soulevées à
de grandes hauteurs; tantôt d’autres se sont effondrées
et de grandes parois de roches ont été mises
au jour; ailleurs, ce sont des filons métallifères qui
affleurent sur de grandes étendues, et, malgré la fréquence
de ces bouleversements qui auraient dû favoriser
l’apparition des sources minérales, le massif alpin n’occupe
en France que le cinquième rang, relativement à
ces richesses naturelles. Les régions les mieux dotées sont
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les Pyrénées, avec au moins jo o sources mineiales, le
Plateau Central avec 200 environ ; les Vosges avec 80.
Après le système desmontagnesdu nord-ouest, Bretagne,
Normandie, qui en renferme 60, viennent les Alpes qui
en laissent sourdre au minimum une quarantaine. Sans
doute, ces nombres ne sont qu’approximatifs, mais ils
peuvent néanmoins nous suffire ; depuis longtemps déjà
les sources les plus importantes sont connues et fréquentées,
et nous ne pouvons nous occuper que de
celles-ci.
Pour abréger et n’entrer dans aucun détail superflu,
nous ne citerons que les sources suivantes qui sont les
principales des Alpes Françaises, et nous les grouperons
d’après leurs caractères les plus importants ;
S o u r c e s s u l f u r e u s e s t h e r m a l e s : Aix-en-Savoie,
45 degrés; Dignes (Basses-Alpes), 42 degrés', Gréoulx
(Basses-Alpes), 38 degrés.
Faux s u l f u r e u s e s f r o i d e s : Uriage (Isère), 25 degrés;
AUevard(\sere), 1 6 degrés; Marlio^ (Savoie), i4deg re s ;
la (Haute-Savoie), e a u x sulfhydratées et alcalines,
28 à 30 degrés; Challes (Savoie), 10 degrés.
F a u x a l c a l i n e s f r o i d e s : Èvian (Haute-Savoie), 9 a
12 degrés; Amphion (Haute-Savoie), 8 degrés.
F au x a c i d u l é e s g a z e u s e s : Condillac (Drôme).
F a u x s a l i n e s t h e r m a l e s : Saint-Gervais (Haute-
Savoie), 41 degrés; Aix-en-Frovence (Bouches-dui4f
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