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une cuvette plus ou moins spacieuse, capable de retenir
les eaux. Mais la pente normale du lit d’un cours d’eau,
ne présente pas que des irrégularités de cette espèce. Il
y en a un autre groupe qui consiste en de brusques
changements de niveau. Pour racheter ces différences,
tout en reprenant leur cours régulier, les eaux font une
chute et retombent en cascade. La beauté des cascades
est toujours proportionnelle à leur hauteur et au volume
de leurs eaux.
Bien qu’elles ne soient pas très remarquables, les
cascades des Alpes Occidentales sont du moins très nombreuses,
et nous ne pourrons en citer que les plus importantes.
Nous parlerons d’abord de la cascade de Barberine,
près des frontières de la Haute-Savoie et de la Suisse,
dans le vallon de Vallorcine. Elle se précipite d’une hauteur
de 100 mètres, et les touristes qui vont de Martigny
au mont Blanc l’admirent en passant.
Dans la vallée de la Romanche, au bas du mont de
Lans, près du Dauphin, la belle cascade du Rif-Tord
s’élance du haut d’un rocher élevé de 200 mètres, et, au
milieu de sa chute, elle se brise contre une saillie pour
se diviser en plusieurs filets.
Non loin de là, toujours sur la route du Bourg-d’Oisans
à Briançon,au pied de la Meije, la cascade de Fréaux
se précipite d’une hauteur de 80 mètres, et le soir, avant
le coucher du soleil, les vapeurs qu’elle répand dans l’air
laissent voir un arc-en-ciel complet, c’est-à-dire fermé
dans le bas. Les eaux de cette cascade appelée \t Saut
de la Pucelle sont souvent teintées en gris bleuâtre par
les débris d’ardoises liasiques qu’elles entraînent avec
elles avant d ’aller se jeter dans la Romanche, en aval de
la Grave.
Une des plus belles cascades de l ’Oisans est encore la
cascade de la Sarenne ou S arènes. C’est un torrent qui,
du plateau de la Garde, tombe en flots écumeux dans
une vasque naturelle d’où il rebondit en gerbes
éblouissantes jusqu’à la base de la montagne d’Huez, à
40 mètres de profondeur.
Le long du chemin de Saint-Christophe à la Grave, on
voit plusieurs cascades qui se jettent dans le Vénéon;
la plus belle de toutes est celle de la Mariande qui est alimentée
par les eaux du glacier du même nom.
Les chaînes des Rousses et de Belledonne ne sont pas
moins riches en cascades. Les eaux de fonte des névés
et des glaces de Belledonne se réunissent dans le lit du
Domênon et se précipitent de 100 mètres vers le plateau
de VOursière qui donne son nom à une belle cascade.
Après cette chute, le torrent court gaîment entre les
chalets et les prairies dont les grandes herbes le caressent
au passage. Mais ce n’est pas d’un seul bond q u ’il
franchit cet espace; tantôt il glisse entre les rochers, en
se cachant sous les arbres qui couvrent ses rives, tantôt
il bondit en nappes argentées qui retombent avec fracas
sur les roches qui le reçoivent.
Au pied des rochers de la Grande-Lance et du Grand-
Replomb, à l’ouest du pic de Belledonne, on voit de
superbes pâturages qu’embellissent plusieurs cascades.
Trois, dit M. Ant. Macé, qui n’ont pas une grande masse
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