crêtes ondulées du Jura. En suivant toujours la même
direction, elles abordent les Alpes Centrales et même
celles de l’Autriche. Sur une vaste surface qui comprend
les hautes montagnes de la Provence, du Dauphiné, de
la Savoie, l ’Oberland bernois, la chaîne qui sépare l’Italie
du Valais et de l’Autriche, ainsi que près des massifs
du Saint-Gothard, du Bernina, du Gross-Glockner, etc., la
quantité de pluie annuelle est très abondante ; elle peut
même s ’élever de i mètre jusqu’à i ”",50 et même
2 mètres.
Pour termes de comparaison nous dirons q u ’à Lyon,
dans la vallée du Rhône, la moyenne annuelle des pluies
est de 776 millimètres, tandis que vers Meaux, Troyes,
Compiègne, le pays de France où il pleut le moins, le
minimum s ’abaisse à 400 millimètres. Au nord de la
chaîne des Alpes, en Allemagne, en Bavière, en Autriche
les nuages ne parviennent qu’après avoir perdu la plus
grande partie de leur humidité et les pluies sont bien
plus rares et moins abondantes.
D’après ce que nous venons de dire, ce serait une
erreur de croire que le maximum des précipitations
aqueuses se trouve vers les sommets les plus élevés.
Il n’en est pas ainsi. Les nuées ne peuvent rester saturées
d ’eau que jusque dans une zone d’altitude variable,
douée d’un certain degré de chaleur ; au-dessus de ce
niveau, l’eau se congèle et la précipitation se fait en neige.
A 3000 mètres il ne pleut presque jamais ; à 3500
environ, la pluie est pour ainsi dire inconnue, et une
épaisse couche de neige remplace la masse d’eau qui
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