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roches ignées ou éruptives et de substances minérales ;
mais, dans toute la chaîne française, il n’y a pas de
rochesvolcaniqiiesxB'O^VQmQuX. dites ; on n en voit que dans
les m a s s i f s du Midi, tandis que, de l’autre côté du Rhône,
dans le Vivarais, le Velay et l’Auvergne, ces mêmes
roches sont très abondantes.
Les roches éruptives des Alpes Occidentales sont
principalement des roches granitoïdes, des diorites, des
amphibolites, des eiiphotides, des spilites, des serpentines,
des porphyres, des porphyres quartjifères, des mélaphyres,
etc., etc. Nous l’avons déjà dit, les plus beaux
épanchements de roches granitoïdes sont dans la chaîne
du mont Blanc, dans le puissant massif de l’Oisans et
au Mercantour.
Leseuphotides, les serpentines, lesdiallages du mont
Viso et du Queyras sont célèbres ; elles ont percé les
schistes lustrés calcairéo-talqueux du terrain cristallophyllien.
L’euphotide passe souvent à une roche d’un
vert sombre avec globules d’un vert plus clair, qu’on
appelle variolite de la Durance. Elle est susceptible de
poli, et peut faire des objets d’ornement ou des bijoux.
En Savoie les euphotides, au-dessus de Modane passent
également à une spilite dure, mais sans amygdales. Le
plus bel enclave de serpentine de laSavoie esta Bonneval,
dans la haute vallée de l’Arc, mais il y a encore des
affleurements de la même roche au Petit-Saint-Beinard,
à Villarodin et près de Taninges.
La spilite noire avec amygdales de calcaire blanc, ou
variolite du Drac, surgit sur une foule de points, dans
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tout le bassin de cette rivière *. Nous avons dans notre
collection plusieurs fragments roulés de cette roche,
recueillis à Lyon dans les alluvions du Rhône. Même en
admettant l ’intervention des anciens glaciers comme
agents de leur transport, il est difficile de tracer sûrement
leur itinéraire.
On n’a pas oublié qu’au midi des Alpes Françaises,
près du littoral méditerranéen, il y a deux massifs d’ancienne
consolidation et de roches silicatées. Ils ont joué
tous deux un rôle important dans la formation de la
chaîne. Il se produisit alors des mouvements de torsion
qui provoquèrent dans les chaînes secondaires, comme
dans les massifs anciens, de nombreuses cassures à travers
lesquelles s’injectèrent des porphyres, des mèlaphy-
res, des porphyres quartpifères, des granulites, des granites,
qui se sont fait jour au milieu des terrains
houillers, permiens ou d’autres plus anciens, ainsi que
des terrains secondaires.
Postérieurement à ces éruptions, des basaltes se
sont épanchés à Saint-Tropez, à Beaulieu près Aix,
au Beausset, à Bandol, à Evenoz, à Sanary, près
Toulon, etc.
On ne sait si toutes ces éruptions, au milieu de terrains
divers, schistescristallins, calcairesà Hippurites, urgonien,
etc., sont synchroniquesentre elles et avec celles d ’Agde
et du Vivarais, de l’autre côté de la vallée du Rhône ; la
* Cf. David Martin, Liste des gisements de spilite dans les Hautes-
Alpes.