révélées tardivement à quelques savants. C’était comme
une nouvelle patrie dont ils avaient l’intuition : ils se
vouèrent à son étude et purent ainsi ajouter bien des
pages à son histoire scientifique. Simlei'L Mérian-,
Scheuchzer^, Gruner^, et surtout l’illustre de Saussure^,
furent les initiateurs à ces nouvelles études !
A leur suite se sont succédé, pour continuer la même
mission, un grand nombre de savants parmi lesquels
nous regrettons de ne pouvoir citer que bien peu de
noms : Studer, E. de la Linth, Agassiz, Tschudi, Desor,
de Charpentier, Hugi, Heim, Pictet, de Loriol, A. et
E. Favre, Renevier, Jaccard, etc., etc., pour les Alpes
Suisses ou Centrales; les frères Schlagintweit, de Buch,
Sonklar, Zittel, Penck, Mojsisovics, Suess, Neumayr,
Oppel, Gümbel, Bôhm, F. Noë, et nous devons en passer
bien d’autres sous silence, pour les Alpes Autrichiennes
ou Orientales. Enfin pour les Alpes Françaises ou Occidentales
et les Alpes Italiennes, nous rappellerons les
travaux de MM. A. Favre, l’abbé Vallet, Tyndall,
Forbes, Agassiz, Mgr Rendu, G. de Mortillet, Gastaldi,
Zaccagna, Mattirolo, Elie de Beaumont, Lory, de Saporta,
Jacquot, Michel Lévy, de Lapparent, Marcel Bertrand,
D’’ Saint-Lager, Depéret, Eevasseur, L. Pillet, de VilleÍ
Simler, Vallesioe et Alpiuin descripiio ( 1374) .
^ Mérian, Helveihcbe Topographie {\ 60^2).
3 Scheuchzer, Helvetia^ Stoicheiographia, Orographia, etc. liineris
A lp in i descriptio (1704) .
4 Gruner, Die Eisgebirge des Sclm'eiyrlaiides (1760) .
^ Saussure, Voyage dans les Alpes i i ’j jq) .
neuve, Fournet, ÉliseeReclus, Sci.Gras, Civiale, Locaid,
Rey, E. Chantre, D’’ L. Lortet, Ch. Martins, D'’ A.
Magnin, les auteurs de la nouvelle carte géologique de
France, A. Joanne, le fondateur du Club Alpin français,
etc., etc. Nous avons aussi fait de nombreux emprunts
aux Annales dit Club Alpin Français, entre autres, toute
une série de figures.
Depuis les premières initiations, un courant de naturalistes,
de voyageurs instruits et curieux, s est constamment
dirigé vers ces régions si longtemps délaissées. Le
touriste espère découvrir des sites inconnus et vaincre
des obstacles; l’artiste veut reproduire des aspects séduisants
ou sévères ; le savant a pour but la solution de
bien des problèmes qui se posent sans cesse à son
esprit.
Ce fut alors q u ’on vit naître un sentiment nouveau,
intense, Valpinisme ou Vamour des Alpes. En Suisse, en
Allemagne, en Autriche, en Angleterre, en Italie, en
France, sous l’influence des Clubs Alpins, le nombre des
admirateurs des belles et grandes montagnes s’est multiplié.
A mesure q u ’ils ont senti s’enflammer leur ardeur,
ils ont cherché à vulgariser les merveilles qui les avaient
le plus impressionnés.
En France, sous la direction énergique et intelligente
de son fondateur (1874), A. Joanne, le Club Alpin est
devenu rapidement une puissante association qui compte
dans ses rangs des milliers d ’hommes actifs, instruits,
intrépides, heureux de connaître les Alpes et de les
faire aimer !