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1 9 8 LES GLACIERS
contraste le plus magique avec le sauvage aspect de la
vallée des Sept-Laux (fig. 31). Autour des lacs, tout
est restreint,, triste et monotone; partout la désolation
et le silence ! Les journées sont courtes ; l ’ombre
abritée par de hautes cimes semble résister longtemps
aux rayons du soleil !... Du sommet de la redoutable
dent, le regard se perd dans les flots joyeux d’une pure
lumière ; il se laisse absorber par les tons variés d un
infini qui n’a pour limite, au delà du Rhône et de la
Saône, que la chaîne bleuâtre des Cévennes et des montagnes
du Lyonnais et du Beaujolais !
En s’échappant des Alpes du Dauphiné, la Romanche
reçoit les eaux des glaciers de Y Oisans et du groupe du
Pelvoux, groupe le plus riche et le plus important après
celui du mont Blanc. Toute une série de puissantes
montagnes aux cimes périlleuses, aux crêtes élancées
constitue une formidable enceinte, presque circulaire,
autour des pauvres hameaux des Étages (fig. 32), et de
la Bérarde (1738'"). Une seule échancrure est assez profonde
pour donner accès vers ces chaumières isolées et
laisser les regards pénétrer jusque vers les Écrins et le
pic Lory. Les eaux torrentueuses du Vénéon s ’écoulent
en écumant vers la Romanche.
Pour décrire cette célèbre station, nous ne pouvons
mieux faire que de céder la plume à Élie de Beaumont
qui, le premier, en a fait connaître l ’intérêt et le caractère
étrange *.
1 É. de Beaumont, Faits pour servir à l ’histoire des montagnes
de rOisans (A n n . des Mines, 3® sér., t. V, p. 367).
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