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peu de mois de chaque année, on rencontre le col de la
Traversette (2995'"). C’est un petit tunnel de 75 mètres
de longueur sur 2 mètres de large, appelé dans le pays
le Trou de la Traverselle ou le Pertus de Viso. 11 fut
creusé, en 1478-1480, par Louis, marquis de Saluces,
pour établir une voie de commerce entre la vallée du Pô
et le bassin du Queyras (Dauphiné). Une partie de l ’artillerie
de Charles VIll entra en Italie par ce tunnel. Un
duc de Savoie fit boucher ce passage après s’être rendu
maître du marquisat de Saluces ; on l’ouvrit de nouveau
en 1803 ; mais il n’est praticable qu ’à partir du mois de
juillet, et des éboulements fon t en partie obstrué.
Déjà depuis longtemps, à mesure q u ’on s’avance vers
le Midi, on aperçoit la gïauàepyramide du Viso (fig. 12),
masse énorme de serpentine qui s’élève à 3845 mètres
sur le versant italien au-dessus des sources du Pô. Le
sommet de ce mont, sans rival à 60 kilomètres à ia ronde,
n’est, dans toutes les Alpes Occidentales, dépassé que
par le Pelvoux, la Grande-Casse, le Grand-Paradis et le
massif du Mont-Blanc. Par un temps clair on l ’aperçoit
de la Méditerranée, de toute la plaine du Piémont et
même de la Lombardie. Pline, impressionné par la grandeur
du contraste de cette immense pyramide dominant
de si vastes étendues, croyait que le massif du Mont-
Viso était le plus élevé de la chaîne des Alpes. Avant
l ’ascension qu’en firent deux Anglais, MM. Mathew et
Jacomb, en 1861, et qui démontra qu’elle était facilement
praticable par son versant du midi, au-dessus de
Château-Dauphin, cette haute montagne était l'objet
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