ton, en Ecosse, sont d’un blanc mat joint, à l*o-
pacité, et, au premier coup d’oeil, on seroit tenté
de les prendre pour certains cristaux d’amphigène.
C est auprès du même endroit que l’on en trouve
4 un rouge de chair, qui ont environ quatre centimètres,
ou un pouce et demi d’épaisseur. O r,
quoique plusieurs espèces de minéraux, d’ailleurs
bien circonscrites, présentent des exemples de.ces
diversités, qui tiennent alors »à des mélanges pù-
rement accidentels, il pourroit rester, à l’égard
du rapprochement des cristaux dont je viens de
parler , un doute qui n’est peut-être pas suffisamment
leve par l’identité de forme, puisque le solide
trapézoïdal se retrouve dans des espèces très-
distinctes. Il faudroit avoir observé, dans une
meme localité, cette gradation insensible de nuances
intermédiaires , d’où l’on peut conclure que les
extrêmes se touchent.
2. Les analcimes et les amphigènes comparés
entré eux relativement à leur origine, ont été produits
dans des circonstances très-différentes, suivant
une opinion adoptée par des géologues célèbres
; car ils considèrent les amphigènes comme
ayant été , postérieurement à leur formation, saisis
et enveloppés par la lave dans laquelle leurs cristaux
sont emboîtés, au lieu que la production de
l’analcime est due , selon e u x , à l’infiltration d’un
liquide chargé des molécules de cette substance,
et qui a pénétré par les fissures des; laves refroidies,
jusqu’aux cavités où la matière cristalline s’est
déposée, et a formé des géodes. Mais cette opinion
a été combattue par d’autres naturalistes d’un mérite
distingué, dont j’exposerai la manière de v o ir , à
l’article des substances volcaniques.
3. Qu’on me permette, en terminant cet article,
de résumer les caractères que fournit la cristallisation,
pour établir une distinction nette et précise
entre les quatre substances qui ont été plus
généralement confondues sous le nom de zéolithe ,*
je veux dire, la mésotype , la stilbite, la chabasie
et l’analcime. Dans celui-ci, les décroissemens qui
donnent les cristaux secondaires agissent de la même
manière autour de tous les angles solides, d’où
résultent des formes qui sous différentes positions
, offrent le même aspect, ce qui est une suite
de la forme cubique du noyau. Dans la mésotype ,
les décroissemens auxquels sont dues les facettes
des sommets, diffèrent de ceux qui ont lieu vers
les parties latérales , d’où naissent des prismes terminés
par des pyramides, et cela en conséquence
de ce que la hauteur du parallélipipède qui représente
la forme primitive, est moindre que chacun
des côtés de la base : mais parce que ces côtés
sont égaux, toutes les inclinaisons des facettes terminales
les unes sur les autres, sont aussi égales
entre elles. Dans la stilbite , où il y a une différence
non-seulement entre la hauteur du parallélipipède
primitif et chacun des côtés de la base , mais