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se croisent les prismes de la staurotide rectangulaire
(fig. I49)> est. faite pour frapper tous les
observateurs. On s’aperçoit aisément que les axes
des deux prismes sont perpendiculaires1 entre eux ,
-et 1 on concevra, avec un peu d’attention , que les
plans -des deux hexagones doivent aussi être à
angle droit l’un sur l’autre.
Le croisement de la staurotide obliquangle ,
J5o) ne présente pas, au premier coup
d oei l , des caractères à beaucoup près aussi marqués
d’une disposition symétrique. Mais on est
agréablement surpris de voir ceux qu’il recèle se
développer les mis après les autres, à mesure que
l’on étudie cette variété. Voici ce que donnent à
cet égard les résultats du calcul.
i ° . Les axes des prismes , et par une suite nécessaire
, les bords longitudinaux n , n1, o u y , f i r,
e tc., font entre eux des angles de 60 et I20d ;
2°. les pans o , or sont pareillement inclinés l’un
sur l’autre de I20d , ce qui est d’autant plus remarquable,
que cette inclinaison n’est pas nécessitée
par celles des axes ; 3°. les deux hexagones de
jonction sont perpendiculaires l’un sur l’autre ,
comme dans la variété rectangulaire ; 40. l’hexagone
ctylks est régulier ; 5°. dans l’hexagone
cxalqz , les angles x et q sont droits, et chacun
des angles c , l est égal à celui que forme le
côté cz avec l’arête c f ou c f 1, c’est-à-dire, qu’il
est de I44d 44'. Ces mesures prises sur un grand
D E M I N É R A L O G I E . 101
nombré de cristaux , se sont trouvées exactement
les mêmes.
D’une autre part, il est facile de voir que l’assortiment
des deux prismes est déterminé dans-
l’une et l’autre variété, par la position d’un seul
dès hexagones que l’on peut considérer à l’endroit
où ces prismes se; joignent. Or*, si dans la stau-
rotide rectangulaire (fig. 149') 011 Prend ù volonté
l’un de ces, hexagones., qui sont semblables
par leur figure et par leurs position, onï trouve
qu’une facette située par rapport a chaque prisme
, comme cet hexagone , résulterait dun de-
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croissement qui a pour signe E ( f ig . 146) '■> e^
si dans la staurotide obliquangle ( f ig . i 5o ) on
cboisit l’hexagone ctylks , qui s est régulier , comme
nous l’avons dit, on trouve qu’une facette placée
comme cet hexagone naîtroit d’un décroissement
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qui a pour signe A (i). ; ,
Ôn voit ici un accord, singulier entre la simplicité
des lois de décroissement d’après lesquelles
les deux prismes .se joignent , et celles des angles
de qod et6Qd, .ou de I20d , supplément du précédent
, qui dqmment dans cette jonction ; et
(.1) La position 4e l’autre ; hexagone ,cxàlq% dépend de la
loi E 5 , qui n’a rien d’extraordinaire en elle-mèine, et est
ctailléurs nécessairement liée à la précédente. Voyez, pour
le'développement dé toute la théorie jrëlative aux cristaux
de cette espèce, la partie géoinétTxque | t. I I , p. 86 et suiv.