teur d’o r ,, se réduit en une feuille dont la surface
renferme 3 décimètres carrés , ou environ 5o
pouces carrés. L ’extension dont l’or est susceptible,
est environ 16 fois plus grande dans le travail
des fils d’argent doré (i).
6. La ténacité de l’or est telle, qu’un fil de ce
métal de 2 millimètres ~ , ou ~ de pouce de diamètre,
peut soutenir un poids de 244 kilogrammes
To 5 011 5oo livres , sans se rompre.
7. Le Cit. Brisson a trouvé que dans un alliage
factice d’or et de cuivre, ces deux métaux parois-
soient se pénétrer réciproquement, en sorte que la
pesanteur spécifique du mélange étoit plus grande
que la somme des pesanteurs spécifiques des deux
métaux séparés. Ainsi, dans l’or au titre de l’orfèvrerie
de Paris, où la proportion de ce métal est
celle de 11 à 1 , la pesanteur spécifique du mélange
s’est trouvée de 17,4863 ; mais en supposant
qu’il n’y eut aucune pénétration, elle n’auroit dû
être que de 17,1529 à peu près, ce qui fait une
augmentation de densité d’environ ~ (2).
(1) Méin. de l’Acad. des S c ., iy i3 , p. io5 et suiv.
(2) Désignons en général les deux métaux alliés par A
et B. Soit — le rapport entre les poids absolus des quantités
de A et de B qui composent le mélange, o la pesanteur
spécifique de A , et c celle de B. La pesanteur spécifique du
,, t • 11 co(d4-f) mélangé , en supposant la pénétration nulle , sera CCI “Y".Ot, .
8. Newton a observé qu’une feuille d’or très-
mince , placée entre l’oeil et la lumière, parois-
soit d’un bleu - verdâtre ; d’où il a conclu que ce
métal, en même temps qu’il réfléchissoit des rayons
jaunes, admettoit, par réfraction, dans son intérieur,
une certaine quantité de lumière bleue, qui
après s’être réfléchie çà et là , à la rencontre des molécules
métalliques, étoit entièrement éteinte (1).
9. Le feu ne produit sur l’or aucune altération,
à moins qu’il ne soit très-violent. Maequer ayant
exposé de l’or au foyer d’une forte lentille, est
parvenu à le volatiliser, en sorte qu-un morceau
d’argent présenté au-dessus du foy er, s’est trouvé
doré. Lavoisier a obtenu un résultat semblable à
l’aide du feu animé par un courant d’air vital (2).
10. L ’or est le plus ductile des métaux, et sans
le plomb il seroit le plus tendre. On est dans l’usage
de l’allier avec une petite quantité de cuivre,
Dans le cas dont il s’âgit i c i , on a , en désignant lor par
A , et le cuivre par B , — = V » 0 — 19,2^81 ; c — 7,7880 ,
ce qui donne le résultat énoncé ci-dessus. Le Cit. Brisson a
trouvé 17,1183 A 5 d’où il a conclu que la densite du mélangé
étoit augmentée de La différence provient des
quantités que ce célèbre physicien a négligées , pour la facilité
du calcul, dans la solution purement arithmétique
qu’il a donnée du problème.
(1) Optice lucis, 1. I , pars 2 , propos. 10 , éxper. 17.
(2) Mém. de l’Ac. des Sc. , iy85 , p. 6o5.