3o8 T R A I T É
Analyse par Vauquelin.
Carbone................................... . . . .' 0,68.
Silice, environ.................................. o,3o.
F e r . ....................................... 0,02.
1,00.
Caractères distinctifs. i°. Entre l’anthracite et
la houille. Celle-ci a une pesanteur spécifique
moindre , à peu près dans le rapport de 7 à 9.
Elle brûle facilement, et l’anthracite avec beaucoup
de difficulté. Son luisant est noir , au lieu
que celui de l’anthracite approche du gris métallique.
2°. Entre le même et le fer carburé.
Celui-ci a une pesanteur spécifique plus grande,
dans le rapport d’environ 14 à 9; il tache beaucoup
plus facilement le papier , et y laisse des
traces d’un gris métallique, au Heu que celles de
l’anthracite sont noires.
V A R I E T E S .
1. Anthracite feuilleté. Divisible par feuillets
dont la furface est inégale et un peu ondulée.
2. Anthracite globuleux. A Konsberg, en Nor-
wège dans la chaux carbonatée cristallisée. Cette
variété m’a été envoyée par M. Abildgaard.
A n n o t a t i o n s . •
1. L ’anthracite appartient exclusivement aux
(terrains primitifs, où il forme'des masses assez
considérables , et ce gisement offre une nouvelle
différence entre cette substance et la houille, qui
ne se trouve que dans les terrains secondaires et
tertiaires.
2. On ne peut guère douter que la substance
décrite par de Born, sous le nom d ’anthracolite,
ne soit la même que celle dont il s’agit ici. Ce
naturaliste dit qu’on l’avoit découverte à Schem-
nitz en Hongrie , et que, sur cent parties, elle
en contenoit 90 de carbone , 5 d’alumine, 3 de
fer et 2 de silice ; d’où l’on voit qu’elle étoit
plus pure que celle dont Vauquelin. a donné l’analyse
, la silice ne pouvant être regardée que
comme un principe accessoire. Les observations
faites depuis par Dolomieu , sur la situation géologique
de l’anthracite, sont d’autant plus intéressantes,
qu’elles prouvent l’existence du carbone,
indépendamment des animaux et des végétaux (1).
Ce célèbre naturaliste avoit même présumé que
l’anthracite n’étoit peut-être essentiellement que
du carbone p u r , associé, par des causes accidentelles
, à une certaine quantité de fer et de silice.
Cette conjecture vient d’être portée au plus haut
degré de probabilité , par divers essais que le
Cit. Vauquelin a faits d’un anthracite que lui
avoit remis le Cit. Ramond, et que ce célèbre
(1) Yoyc? le journal des mines , N°, 29 , p. 338 et 339t.