faite par le Cit. Tassaert des cristaux détachés
d’une de ces géodes, achève de prouver leur identité
avec l’harmotome. cruciforme ,. déjà indiquée par
la conformité des caractères minéralogiques,
2. Les cristaux d’harmotome cruciforme ont
depuis deux jusqu’à cinq millimètres d’épaisseur.
Parmi ceux de la variété partielle, j’en ai observé
qui, avoient jusqu’à un centimètre dans le même
sens.
3. De toutes les substances avec lesquelles on
a confondu Tharmôtome, la seülë qui exigeât des
observations délicates , pour éviter la méprise ,
étoit le zircon en cristaux dodécaèdres , connus
alors sous le nom ^hyacinthes. Outre qu’il n’é-
toit pas facile d’estimer sur des cristaux' d’un petit
volume la différence assez peu considérable qui
se trouve entre les angles des deux dodécaèdres,
la couleur des zircons , qu’on appeltiit hyacinthes
blanches, étoit une nouvelle cause d’illuSion. En
1793, le Cit. Gillpt, l’un de ceux qui ait cultivé
avec le plus de succès l’étude de la théorie des
décroissemens;, guidé par la stinieture des cristaux
de l’une et l’autre substance., traça entre elles une 3 2
ligne nette de séparation ; et ce sont’ les .résultats
de ses' calculs que j’ai employés dans cet article
(1).: . ; ^
4. On pourront absolument considérer d’harmo-r
(1). Voyez le journ. de phys. , août,, ituS,
tome cruciforme comme un cristal simple , de
figure dodécaèdre , qui, par l’effet d’un défaut d’accroissement,
se trouveroit échancré aux endroits
de ses arêtes verticales ; et si l’on y fait attention,
on concevra que les faces rentrantes qui appartiennent
aux échancrures , faisant des angles droits
avec les résidus des pans du dodécaèdre, sont dans
le sens des coupes qui soudivisent l’octaèdre primitif.
Mais les angles rentrans paroissent exclus en
vertu des lois de la. cristallisation, qui produisent
les cristaux simples. D’ailleurs, en examinant un
groupe d’harmotomes partiels qui m’a été confié
par le Cit. Gillet-Laumont, j’ai remarqué sur quelques
uns des cristaux qui sont, comme je l’ai déjà
dit ; plus larges dans un sens que dans l’autre,
le rudiment d’un second cristal qui croisoit le premier
a angle droit ; et sur la même gangue on
voit un petit harmotome cruciforme qui est com-.
plet. Ainsi, tout nous conduit à penser, avec Rome
de Lisle , que cette demièré variété résulte d’un
assemblage de deux dodécaèdres simples comprimés
, et croisés de manière que leurs axes se confondent
, et que la quantité dont ils se dépassent
mutuellement est égale à la différence entre les
deux dimensions du rectangle qui représente leur
coupe, dans un sens perpendiculaire à l’axe.